Un important Forum a réuni, lundi à Accra, les opérateurs économiques marocains avec leurs homologues ghanéens autour d'un ordre du jour axé sur la promotion des investissements et le renforcement du partenariat bilatéral. Une quarantaine de dirigeants d'entreprises marocaines, conduits par la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mme Miriem Bensalah Chaqroun, ont pris part à cette rencontre consacrée à l'identification et à la mise en relief des différentes opportunités de coopération et de partenariat offertes par les économies des deux pays. Intervenant à cette occasion, Mme Bensalah-Chaqroun a souligné l'importance de cette rencontre qui offre, a-t-elle dit, l'occasion d'identifier les opportunités d'affaires potentielles offertes dans de nombreux domaines par les économies des deux pays. Les opérateurs économiques marocains, dont les entreprises ont acquis une expertise éprouvée à travers l'Afrique, sont disposés à participer et à contribuer au développement de l'économie ghanéenne et à réunir les conditions appropriées à même de booster les échanges et le partenariat bilatéral, a-t-elle ajouté. La délégation marocaine prenant part au Forum d'Accra représente une quarantaine d'acteurs économiques opérant dans des secteurs comme l'agro-industrie, l'énergie et notamment les énergies renouvelables, l'exploitation minière, l'infrastructure, le tourisme, les TIC, l'immobilier, le transport et la logistique, la pharmacie et la pêche, a-t-elle poursuivi, notant que ces entreprises sont soutenues par un réseau financier consolidé par des banques et compagnies d'assurance marocaines dans 26 pays africains. « Nous espérons que ce Forum signe le déclenchement d'un nouvel élan de partenariat bilatéral », a enchaîné la présidente de la CGEM, espérant que les échanges entre les deux milieux d'affaires dépassent largement les 67 millions de dollars enregistrés durant l'année dernière. Mme Bensaleh a appelé, à cet effet, à promouvoir davantage les échanges commerciaux et à réaliser des investissements industriels, à même de créer des joint-ventures, générer de l'emploi et partager la richesse aux niveaux régional et continental. De son côté, le ministre ghanéen des Finances désigné, Ken Ofori Atta a souligné que la consolidation de la coopération entre les secteurs privés marocain et ghanéen ainsi que le renforcement de nouveaux partenariats dans différents domaines, sont de nature à asseoir les échanges bilatéraux sur des bases solides, faisant état de la volonté du nouveau gouvernement ghanéen d'œuvrer pour la relance et la promotion de l'économie du pays. Le ministre ghanéen a abordé, à cette occasion, le fort potentiel économique offert par le Ghana qui bénéficie d'un climat de stabilité politique propice à un véritable décollage économique, faisant état de la stabilité de la monnaie locale (Cédi) et des actions menées par Accra pour l'amélioration du climat des affaires. Le vice-président de la Chambre de commerce du Ghana, M. Clement Osei-Amoako a, pour sa part, fait état de la volonté de son pays à consolider de nouveaux partenariats avec les pays disposant d'un fort potentiel économique, et ce dans l'objectif, a-t-il dit, de promouvoir et de relancer l'économie ghanéenne, mettant en relief les différentes opportunités offertes par le Ghana dans divers secteurs, notamment l'agriculture, l'énergie, les mines et les infrastructures de base. L'attraction de l'investissement a toujours constitué la préoccupation majeure pour les différents gouvernements ghanéens, a-t-il dit, notant que le Maroc est considéré comme un véritable partenaire économique pour le Ghana, eu égard à l'expertise cumulée par le Royaume dans divers domaines économiques. Le Forum a été l'occasion pour mettre en relief le climat d'affaires et d'investissement au Maroc marqué par un environnement politique stable, une structure macro-économique cohérente avec des taux de croissance en augmentation constante, d'inflation maitrisés et de chômage contrôlés. La rencontre a permis également de donner un aperçu sur les différentes stratégies sectorielles lancées par le Royaume et qui constituent autant de domaines d'expertises à mettre au profit des pays africains, en particulier dans les secteurs liées à l'industrie, à l'agriculture, au tourisme, aux énergies renouvelables, à la logistique et au renforcement des infrastructures. Avec 26,8 millions d'habitants et un PIB de 35,9 Mds$ en 2015 (1342 $/habitant), le Ghana est la 2ème économie de la CEDEAO derrière le Nigeria et devant la Côte d'Ivoire. L'économie ghanéenne est diversifiée avec un secteur des services qui représente 51,9% du PIB, devant l'industrie (26,6%) et l'agriculture (21,5%). Parmi les sous-secteurs les plus importants, on compte les cultures agricoles (16,8% du PIB), la construction (12,7%) et les transports/logistique (12,3%). A l'instar de plusieurs pays africains, le Ghana est riche en matières premières, notamment en minerais et en pétrole. Le Ghana est également le deuxième producteur mondial de cacao derrière la Côte d'Ivoire avec une production de 700.000-900.000 tonnes/an.