Le 9 janvier dernier a coïncidé avec le millième jour de l'enlèvement de 276 jeunes filles par Boko Haramle. C'était le 14 avril 2014 à Chibok, au nord du Nigeria. Depuis, des familles se battent pour retrouver leurs enfants, les ONG se mobilisent aussi tandis que le gouvernement, à travers son armée, traque sans relâche le groupe djihadiste Boko Haram. Mille jours de captivité, mille jours de privation, mille jours de séquestration ! La maltraitance que subissent ces filles, violées dans la fleur de l'âge, est incommensurable. Bien que quelques unes, des lycéennes enlevées, se sont échappées des geôles des fous de Dieu, il reste près de 195 lycéennes de Chibok toujours détenues par le groupe terroriste Boko Haram. Et pour lesquelles le président nigérian Muhammadu Buhari parle de libération prochaine. C'est l'émoi de tout un pays. Boko Haram est devenu la hantise nationale, l'ennemi public numéro 1 qu'il faut combattre par tous les moyens. Car dans cette asymétrique contre Boko Haram, il est impératif que tout le monde s'y mette, s'y implique. Car c'est à travers la complicité et la non dénonciation que ce groupe terroriste arrive à commettre ses forfaitures. Les cris des activistes du groupe Bring Back Our Girls, créé en faveur de la libération des écolières, doivent être entendus. Leur colère et leur indignation face à ce qu'ils appellent l'incapacité des autorités locales est compréhensible à tous les égards. Seulement Boko Haram est insaisissable par sa mobilité mais aussi et surtout par ses ramifications au sein de la société. Et depuis ce kidnapping, les écolières sont devenues le symbole de l'insurrection islamiste qui ravage le nord-est du Nigeria. Relayé par les médias du monde entier, leur enlèvement continue de provoquer une vague d'indignation internationale, notamment sur les réseaux sociaux où le hashtag #BringBackOurGirls (Ramenez-nous nos filles) a été largement relayé. Profitant de la pauvreté des uns et de l'insouciance des autres, Boko Haram tisse sa toile chaque jour que Dieu fait. D'où l'impérieuse nécessité de la collaboration de tous. Cela passe aussi par l'échange d'informations entre les Etats pour mener efficacement la lutte contre la bande à Abubakar Shekau. C'est la seule voie possible pour venir à bout de Boko Haram.