Lors de la conception de tout scénario, l'agencement de l'intrigue est l'incontournable élément de fiction, susceptible de la rendre efficace et portante. Il s'agit d'une proposition dramatique constituée par un ensemble de scènes se succédant dans un ordre et une sélection prédéterminée. C'est un ensemble d'actions, d'événements et de dialogues qui se développent au-delà du personnage, du conflit et du sujet. Après l'exposition, qui indique le plus brièvement possible au spectateur ce qu'il doit savoir et au moment et au lieu où il doit l'apprendre, l'intrigue entame la crise. Elle intervient après une phase d'information où l'on communique au public de moult informations sur les personnages et les lieux. Il s'agit de dévoiler non seulement les caractéristiques d'un personnage, mais aussi de donner régulièrement des informations aux spectateurs qui forment la base du récit dramatique et qui en instruisent la progression. Au début, il est normal que le spectateur apprenne un certain nombre de faits déjà existant dans la vie du personnage qui, lors de leur révélation, constituent l'exposition. Imagination, invention, subtilité sont les bienvenues pour intensifier le contenu. Il existe, hélas, un grand nombre d'œuvres faillibles caractérisées par un début pauvre en scènes dramatiques et riches en informations inutiles. Quant à la crise, c'est l'événement décisif crée par le conflit. Elle pousse l'action d'une façon organique, logique et irréfutable vers le climax qui le point culminant de l'action, puis vers la résolution du ou des conflits. La crise est le moment de l'intrigue ou le protagoniste prend ou ne prend pas de décision de résoudre le conflit. Cette décision ou ce manque de décision est essentiel pour la suit de l'histoire. L'intrigue peut inclure plusieurs crises appelées communément des nœuds dramatiques appelées à connaitre un dénouement durant lequel tous les conflits ou presque sont résolus. Le scénariste a souvent tendance à accélérer son rythme de travail dès qu'il sent que la résolution du conflit pointe à l'horizon. Au-delà du mot "Fin", le dénouement doit apporter aux spectateurs ainsi qu'aux personnages un minimum de rigueur et de cohérence.