La Fondation du FIFM aura gratifié l'assistance d'un moment fabuleux avec une cérémonie d'ouverture éclatante tant par ses différents tableaux de présentation que par la sécurité et l'organisation qui ont été de rigueur. Même la fine pluie qui s'était subitement abattue sur la ville n'a pas entaché le mécanisme du protocole de la procession des invités, encore moins des stars qui ont fait leur entrée sous les acclamations du public, comme à l'accoutumée, sauf que l'enthousiasme habituel des copies précédentes aura été moins fervent, certainement à cause du manque de familiarisation avec le cinéma russe qui est l'invité d'honneur de cette 16ème édition. Toutefois, on saluera la présence massive de nos cinéastes marocains, tous métiers confondus, qui étaient de la fête, souriants et élégamment vêtus comme si c'était leurs nuits de noce. C'est vous dire que la machine de la cérémonie était bien réglée mais là où le bât blesse, c'est au niveau des conditions d'entrée où des préposés guère scrupuleux en charge des cartons d'invitation font dans la magouille, sachant que le badge de presse ne permet pas l'accès à la cérémonie d'ouverture. Personnellement, à deux heures du lever de rideau, je continuais à faire le va-et-vient entre l'hôtel où se trouve l'antenne de presse et le Palais des Congrès pour avoir cette clé de sésame et pouvoir travailler. Je finissais par l'avoir sans enveloppe d'usage après une longue attente et des tractations entre le personnel de cette agence. N'empêche, c'est déjà ça et le carton de la soirée qui va avec et qui permet de côtoyer les faiseurs du cinéma pour ainsi dire, c'est une autre paire de manches que j'ai préféré, de guerre lasse, abandonner. Vous conviendrez que pareil comportement d'agents subalternes qui oublient l'éthique professionnelle qui doit prévaloir vous gâche l'envie d'adhérer à la fête et travailler en toute sérénité. Qu'à cela ne tienne, nous ne renoncerons pas à notre devoir de couvrir cet important événement que nous avons vu grandir et s'épanouir, mais que ces gens là savent que ce ne sont pas les cérémonies qui importent pour les journalistes, loin s'en faut, mais plutôt le contact et les rencontres que celles-ci permettent.