Les rebelles qui combattent à Alep ont forgé une nouvelle alliance militaire grâce à laquelle ils espèrent inverser le cours de la bataille, ont annoncé jeudi des dirigeants de deux groupes d'insurgés. Serguei Lavrov a annoncé de son côté, que les opérations militaires ne s'arrêteront pas dans les parties de l'est d'Alep encore contrôlées par les rebelles. Assiégés par les forces gouvernementales dans l'est de la grande ville du nord de la Syrie, les rebelles perdent de plus en plus de terrain à mesure que s'intensifie l'offensive du régime. Les rivalités entre groupes rebelles sont présentées comme l'une des principales explications aux revers essuyés par les insurgés en Syrie. S'exprimant de Turquie, les dirigeants de deux groupes ont annoncé que l'alliance serait appelée "Armée d'Alep" et qu'elle serait conduite par le commandant de la faction rebelle Front du Levant (Djabha Chamiya), qui combat dans le nord de la Syrie sous la bannière de l'Armée syrienne libre. Un autre dirigeant a confirmé que l'Armée d'Alep serait dirigée par Abou Abdelrahmane Nour. Selon un responsable rebelle, cette nouvelle alliance permettra de faciliter la centralisation de la prise de décisions. Par ailleurs, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en visite en Turquie a déclaré jeudi que les opérations militaires vont se poursuivre dans les parties de l'est d'Alep que contrôlent encore les rebelles. S'exprimant en présence de son homologue turc Mevlut Cavusoglu, Sergueï Lavrov a affirmé que la Russie continuerait de fournir des efforts pour permettre à l'aide humanitaire d'être acheminée vers Alep, selon une traduction en turc de ses propos. Mevlut Cavusoglu a quant à lui déclaré que les deux hommes s'accordaient sur la nécessité d'instaurer un cessez-le-feu à Alep et dans le reste de la Syrie. La Russie soutient les forces gouvernementales syriennes, à Alep notamment, tandis que la Turquie, adversaire déclaré du régime de Bachar al Assad, appuie les rebelles qui combattent dans le nord du pays. Sergueï Lavrov est par ailleurs revenu sur l'attaque qui a visé des soldats turcs la semaine dernière en Syrie, affirmant qu'elle était le fait de rebelles et réfutant la responsabilité de la Russie. Ankara accuse de son côté l'aviation syrienne.