Le football est un sport vraiment curieux. Regardez cette équipe de Khémissat qui s'interrogeait récemment sur son sort et qui se met maintenant à y croire, joue un football efficace et sur le point de s'approcher du groupe du leader avec un acompte de 14 points, après avoir surclassé son adversaire de la journée en l'occurrence le Raja de Béni Mellal qui reste sur ses positions avec un total de 13 points, pour n'avoir pas goûté à la victoire depuis la 7ème journée. Côté court, la rencontre caractérisée par de belles phases de jeu de part et d'autre a été marquée par l'empreinte des deux entraîneurs avec la prédominance technique de l'entraîneur Aziz Kerkach sur son élève Réda Hakam qu'il avait entrainé et qui lui reste reconnaissant. D'où, d'ailleurs, le grand esprit sportif qui a animé les débats jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre Jalal Jyid très correcte dans l'ensemble. Pour revenir à la physionomie du match, les Mellalis ont été les plus menaçants pour avoir bien démarré le premier half, mettant en difficulté la défense locale. Malheureusement, ni Adil Mrabet à la 16ème mn de jeu ni Azzedine Baâlla à la 18ème mn n'ont pu concrétiser leurs actions. Effectivement, les attaquants Mellalis confirment au fur et à mesure qu'ils ne sont pas en mesure de tromper la vigilance du gardien Amine Zine intraitable. Laissant passer l'orage, les protégés de Kerkach reprendront confiance pour agir avec force à la 32ème mn par Mouhcine Haydamou. Ce qui a fait que le premier half était dominé en quelque sorte par l'ensemble mellali. La seconde période fut plus équilibrée et l'on y nota un réveil des visiteurs plus entreprenants jusqu'à la 55ème mn pour voir Haydaga réussir l'ouverture du score à la suite d'un contre collectif. En ce qui concerne les Mellalis, ils ont presque tout raté par des attaquants mal inspirés. Sincèrement quand des joueurs se permettent le luxe de rater des occasions faciles tels Benchaiba ou encore Gounous qui seul face au gardien Amine Zine perdait l'équilibre au moment du contrôle à la grande colère des quelque 2000 spectateurs qui ont bravé la pluie et le froid, assis sur des gradins bétonnés salissants, indignes d'une ville-capitale d'une des plus riches régions du pays. L'autre canular c'est quand il commençait à faire nuit vers 16h30 (mauvais temps oblige) et au moment où l'on s'y attendait à l'éclairage des 80 projecteurs du stade, le courant ne répondait pas. Voila l'image de notre football professionnel. Pour le reste, Réda Hakam tout comme son président a besoin d'un briefing pour mettre de l'ordre dans la baraque. Avant qu'elle ne brulait.