Pré-requis essentiels : Motivation du personnel de santé, moyens appropriés, sensibilisation et un environnement de travail sain A l'occasion de la journée mondiale du diabète célébrée annuellement le 14 novembre par l'ensemble des pays de la communauté mondiale, la ville de Dakhla abrite, du 11 au 13 novembre, d'intenses activités célébrant cet événement placé cette année sous le signe «Gardons l'œil sur le diabète». Organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi, par la Ligue marocaine de lutte contre le diabète (LMLCD), cette célébration revêt un caractère scientifique de haut niveau, avec des activités sociales solidaires au profit de la population locale, ainsi que des activités d'éducation, de sensibilisation et de dépistage du diabète et de l'hypertension artérielle. De même, une campagne de vaccination contre la grippe au profit des diabétiques et de la population en général de la Province et de sa Région auront lieu à l'hôpital Hassan II de Dakhla, indiquent les organisateurs. Divers acteurs et intervenants sont mobilisés dans le cadre d'un travail de fond afin de mieux véhiculer les messages auprès des populations cibles pour les aider à se prémunir contre ce fléau du siècle qui frappe aujourd'hui, selon des données officielles, près de 2 millions de Marocains d'âge de plus de 20 ans et dont la moitié ignore être atteinte de cette maladie. Un constat qui pose plusieurs défis concernant, notamment, l'augmentation continue du risque, l'augmentation du taux de diagnostic et de dépistage, l'inconscience des patients du danger de la maladie de ses conséquences et de l'importance de sa gestion autonome. Sur ce dernier chapitre, faut-il noter que la prise en charge du diabète implique obligatoirement quatre piliers fondamentaux, à savoir : une activité physique, une alimentation saine et équilibrée, un suivi rigoureux du traitement ainsi qu'une éducation diabétique avec une auto-surveillance. La Ligue marocaine de lutte contre le diabète en coordination avec la Fédération Internationale du Diabète région Moyen Orient et Afrique du Nord, la Société Africaine Francophone de Diabétologie, la Société Africaine d'Endocrinologie, Métabolisme et Nutrition ainsi que les services du Ministère de la Santé, la Direction Régionale et la Délégation Provinciale de la Santé de Dakhla, l'Académie Régionale de l'Education et de la Formation de la Région de Dakhla-Oued Eddahab, sont, donc, à pied d'œuvre pour célébrer la Journée Mondiale du Diabète et conférer à cet événement, premier du genre dans la région, tout le succès escompté. Des efforts en droite ligne du Plan d'action national de prévention et de prise en charge du diabète 2012-2016, s'inscrivant dans le cadre du Plan d'action mondial de lutte contre le diabète 2011-2025 et le Plan d'action mondial de lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2025 de l'Organisation Mondiale de la Santé, visant à réduire les complications et les décès résultant de cette maladie. Dans ce cadre, d'ailleurs, les statistiques de la Fédération Internationale de Diabète (FID) et de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sont alarmantes car le nombre des diabétiques dans le monde devrait atteindre, à l'horizon 2025, 330 millions de malades. Et pour les médecins et les spécialistes, les conséquences du diabète peuvent être lourdes pour la santé. Ils parlent, notamment, de maladies cardiovasculaires, infarctus, insuffisance cardiaque, artérite, accident vasculaire cérébral, de neuropathie, ou encore des troubles pouvant conduire à la cécité et à l'insuffisance rénale chronique (néphropathie). Par conséquent, seul un dépistage précoce et une prise en charge globale associés à de bonnes habitudes alimentaires au quotidien peuvent limiter les risques de complications. La journée mondiale du diabète, lancée en 1991 par la Fédération Internationale du Diabète et l'Organisation Mondiale de la Santé et officialisée en 2007 par les Nations Unies, s'avère une vraie opportunité à saisir afin de lutter contre cette épidémie et prévenir ses complications, souvent plus difficiles à gérer que la maladie elle-même. A cet effet, vivement une stratégie de combat orientée motivation du capital humain constitué du corps médical, orientée formation continue et relèvement du niveau du professionnalisme, orientée infrastructures sanitaires appropriées, disponibilités de moyens, accès au traitement et un environnement de travail sain. Vivement des actions de sensibilisation soutenues et généralisées à l'ensemble du territoire national sur le diabète et ses complications, pour renforcer les compétences des patients dans le domaine de la prise en charge de cette maladie, ainsi que la mise en place d'un plan multisectoriel pour promouvoir la vie saine. Là est le défi, là est le challenge !