Le suivi oncologique, notamment radiologique des patients atteints de cancers, le médecin radiologue, maillon essentiel dans la chaine du parcours oncologique et positionnement et pouvoir d'adaptabilité du médecin radiologue devant l'évolution incessante des armes thérapeutiques contre les cancers, sont quelques-unes des stations importantes des Journées Francophones de Radiologie, qui se sont tenues à Paris du 14 au 17 octobre 2016. Lors de ce rendez-vous incontournable de toute la radiologie francophone, l'accent a été mis sur un thème qui occupe de plus en plus les radiologiques dans leur pratique quotidienne à savoir le suivi radiologiques de malades souffrant de cancers. « Le patient oncologique bénéficie de progrès diagnostiques et thérapeutiques incessants, mais nécessite en conséquence un suivi toujours plus soutenu. Or l'imagerie est aujourd'hui le standard de la surveillance dans l'immense majorité des cas. Le patient est conscient du fait que des décisions et des informations pronostiques découlent de l'examen d'imagerie. Il est nécessaire de le prendre en compte et de répondre à ses attentes par une communication adaptée. C'est le rôle de toute l'équipe de radiologie. Pour le radiologue plus spécifiquement, il est impératif de suivre de près l'évolution très rapide des connaissances pour être un maillon-clé dans la chaîne du réseau de soin ». C'est l'une des déclarations fortes du Pr Yves Menu, président des JFR 2016. En 2016, l'imagerie oncologique représente une part très significative, parfois même majoritaire de l'activité quotidienne en radiologie. Ce n'est pas étonnant car l'imagerie est un pilier essentiel pour le diagnostic, la caractérisation, le bilan d'extension, mais aussi, et de plus en plus, pour le suivi des traitements anti-cancéreux. Ceci a plusieurs conséquences sur la vie quotidienne des médecins radiologues. Tout d'abord il s'agit de patients qui vont venir plusieurs fois, et ce n'est pas anodin. Avec les progrès thérapeutiques, le nombre de contrôles augmente proportionnellement. Le patient devient un familier de la structure, voire même un "habitué". Il apprécie bien entendu d'être connu et reconnu. D'ailleurs, le personnel de radiologie est en général très sensible à la relation qui s'établit avec le patient, partageant ainsi les événements positifs ou négatifs de l'évolution de la maladie avec beaucoup d'empathie. Dans le même temps, les traitements évoluent très vite. Après la période de la chimiothérapie cytotoxique, les thérapeutiques ciblées sont apparues et ont profondément modifié les méthodes d'évaluation. Aujourd'hui nous découvrons une autre révolution, celle de l'immunothérapie, qui oblige les radiologues à reconsidérer les moyens d'évaluation et en pratique à changer profondément leur façon d'évaluer le suivi des tumeurs. Ainsi le radiologue doit maintenant mieux connaître la nature des traitements et leurs indications, identifier les drogues, en connaître le mécanisme d'action, les complications, et les spécificités pour en évaluer la réponse thérapeutique. Les JFR 2016, ont été une occasion pour les radiologues d'acquérir de nouvelles armes pour relever les nouveaux défis. Il y a le « parcours oncologique » car il s'agit pour le radiologue de cheminer à travers le spectre des diverses tumeurs qui posent chacune des problèmes spécifiques. Il a été également fais référence au parcours du patient, pour un examen, depuis son arrivée dans un centre de radiologie jusqu'à la transmission du compte rendu.