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Sondage d'opinion du Centre Marocain de Conjoncture (CMC) : 75% des industriels marocains reconnaissent l'impact négatif de leur activité sur l'environnement
Près de 75% des industriels marocains affirment que l'activité de leurs secteurs a un impact négatif sur l'environnement, selon un sondage d'opinion réalisé par le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) entre septembre et octobre 2016. Ils sont 45% à être tout à fait d'accord avec cette confirmation et 30,2% sont tout simplement d'accord, précise le sondage intitulé "Environnement et changement climatique: opinion des opérateurs économiques". Les domaines dans lesquels cette influence est la plus importante sont la production des déchets avec une part de 28,3%, les émissions des gaz à effet de serre (18,9%) et la pollution de l'air (18,9%), relève le CMC, notant que les effets négatifs sont considérés comme modérés sur la biodiversité (3,8%) et la pollution de l'eau (7,6%). Les patrons marocains ont tous déclaré qu'ils ont un objectif en matière d'environnement, souligne l'enquête, ajoutant que ces objectifs sont fixés dans une logique de gestion économe des ressources pour 56% des patrons, de l'amélioration de l'efficacité énergétique pour presque autant et dans une optique de prévention et de recyclage des déchets pour 45% des responsables des unités industrielles marocains. L'objectif de transition pour les énergies renouvelables a été fixé par 26% des industriels, relève encore le CMC. L'Etat et les pouvoirs publics sont désignés par les opérateurs économiques comme ayant un rôle important à jouer en matière de protection de l'environnement. Cette responsabilité est mentionnée par 60% des industriels enquêtés, alors que 47% estiment que cette tâche incombe aux entreprises et 37% pensent qu'elle relève de la responsabilité des consommateurs. L'enquête fait également ressortir que plus de 50% des sondés estiment que la gestion de l'eau, la gestion des déchets et la préservation des ressources naturelles sont des enjeux importants. Les autres aspects comme la lutte contre le réchauffement climatique, le recyclage des produits, la préservation de la faune et de la flore, même s'ils sont considérés comme importants ne semblent pas constituer une priorité urgente puisque moins de 40% des enquêtés les ont considérés comme des enjeux importants, estime le CMC. Par ailleurs, plus de 90% des patrons marocains sont favorables à l'adoption d'une réglementation contraignante dans le domaine de l'environnement, note l'enquête, ajoutant que pour presque 70% des chefs d'entreprises marocaines, la responsabilité sociale des entreprises en matière d'environnement est une conviction et non une contrainte. Elle est aussi une opportunité pour 20% des décideurs industriels.