L'ASSEMBLÉE générale ordinaire de l'IRT basket a enfin eu lieu en présence des membres du club et des représentants de la presse régionale et nationale. Il y avait plus de peur que du mal du fait que le retard de la réunion constituait une menace de démission du comité actuel. Le président Abdelouahid Boulaich et ses proches collaborateurs comptaient claquer la porte pour manque de moyens financiers. Les dettes ne cessent de se multiplier et à Tanger il existe une mobilisation totale pour le football dont la section a déjà dépensé presque 4 milliards de centimes pour la saison écoulée et plus d'un milliard pour le renforcement de l'effectif joueurs cette année. Les subventions qui arrivent à l'IRT sont très mal réparties et toutes les sections qui évoluent en première division ne cessent de grignoter le pain noir. Maintenant, même le basket a d'importantes dépenses avec des contrats professionnels, des salaires, des loyers des joueurs, des concentrations dans des hôtels 4 étoiles, un autocar pour les déplacements, des primes des matchs... La trésorerie a enregistré des recettes de l'ordre de 1.906.960 DH (subventions de la commune urbaine 1.200.000 DH et de la Région 500.000 DH, rencontres officielles 13.160 DH, école de formation 183.900 DH, dons du comité 9.900 DH). Quant aux dépenses, elles sont évaluées à 2.701.199 DH soit un débit de 794.239 DH. Des chiffres qui donnent beaucoup à réfléchir surtout si l'on ajoute les dettes antérieures au total de 2.600.066 DH (saisons 2013-2014,2014-2015,2015-2016 ). La sonnette d'alarme est tirée et personne ne sait où va le basket dans cette situation. Assainir le budget de l'équipe, instaurer une politique d'austérité, semblent devenir l'une des grandes priorités du club. « Mais comment faire à l'heure où le basket suit les traces du football pour devenir professionnel, à l'heure où toutes les formations se renforcent pour éviter la relégation et figurer parmi les grands », déclarait le président de l'IRT. Outre le volet financier qui connaît le gouffre dans sa gestion, une multitude de problèmes est à l'ordre du jour. Les mauvaises relations avec la FRMB, après l'opposition à la politique du président, désorientent un peu la bonne marche de l'équipe. Un différend déjà oppose les deux parties allant même aux assises de la justice : il concerne la nouvelle appellation de la formation non approuvée par la Fédération. Lors de la dernière assemblée générale extraordinaire, le comité avait décidé de remplacer le nom Ittihad Renaissance de Tanger par IRT Ittihad Ryadi de Tanger. Cette décision fédérale a donnée la confusion du club qui ne sait plus à quel saint se vouer. Pour les supporters, c'est l'IRT mais pour la FRMB c'est l'Ittihad Renaissance bien que les initiales soient toujours identiques. Un autre litige vient de trois joueurs professionnels : le Serbe Sibrovitch et les Marocains Maghraoui-Idrissi qui réclament de l'argent. Dans ce sens, le comité a reçu une correspondance des instances internationales de la FIBA pour régler la question. Après l'approbation des rapports moral et financier, le comité actuel vient d'être maintenu avec le remplacement du tiers sortant, tâche confiée au président. Par ailleurs, il est à signaler qu'un nouvel entraineur vient d'être engagé pour occuper le banc de touche de l'IRT en remplacement de Ahmed Kajjaj démissionnaire pour convenances personnelles. Il s'agit de l'Espagnol Gustavo Aranzana un grand connaisseur du basket européen ex sélectionneur des jeunes d'Espagne, ex manager de Valladolid ligue ACB et ex directeur technique au Venezuela.