Une assemblée peu ordinaire. Une assemblée pas comme les autres. Pour la première fois, cette saison, les promesses non tenues n'ont pas été évoquées, les subventions non versées n'ont pas été signalées. Il y avait une satisfaction de tout le comité qui était sûr que l'argent accordé au sport n'était pas une obligation et qu'il fallait travailler avec ce qu'on appelle les « moyens de bord ». A vrai dire, la Renaissance Sportive de Tanger est l'un des rares clubs qui travaillent avec modestie en évitant les grandes dépenses. Dépenser 65 millions de centimes en toute une saison en première division avec les meilleurs du basket national mérite la réflexion et surtout mérite les éloges. Le président Abelelouahed Boulaich qui est un membre fédéral très connu dans le monde de la balle orange a acquis une riche expérience en côtoyant des dirigeants aussi bien des clubs et des ligues que de la Fédération. Conscient des facilités que s'offraient les équipes au championnat 2012-2013 pour une année blanche sans relégation en division inférieure, il a profité pour faire jouer une formation constituée de joueurs locaux sans engager aucune nouvelle recrue. La RST avait perdu toutes ses rencontres mais elle gagné des basketteurs très jeunes qui pourraient faire parler d'eux cette année. La trésorerie n'a dépensé en tout que la modeste somme de 658.280 dh en laissant des dettes ne dépassant guère 58.411 dh : soit une situation financière assainie totalement. Il s'agit d'une bonne philosophie de gestion qui doit servir d'exemple pour tous les autres clubs qui ne cessent de s'endetter demandant toujours le secours du maire, des autorités et des personnalités de la ville. Pour la RST, il n'y avait qu'une seule aide pécuniaire importante : la subvention de la commune urbaine de Tanger de 500.000 dh. Quant à la recette des matches de la salle couverte, elle était de l'ordre de 925 dh : montant ridicule qui montre bien comment les tangérois encouragent le sport. En dépit du manque de soutien financier, le comité a entrepris des relations avec tout le staff administratif et technique de la Fédération espagnole de basket. Faire venir à Tanger d'abord le président SANS en personne, puis le directeur sportif et ex international CARBAJOSA témoigne des efforts louables de Boulaïch et de ses proches collaborateurs qui étaient prêts à tout donner pour un véritable partenariat. La RST est à féliciter pour avoir organisé un festival international du mini-basket honoré par la présence du président du bureau provisoire de la FRMB. L'assemblée générale ordinaire qui a donné l'initiative au président de remplacer le tiers sortant, s'est transformée en assemblée extraordinaire pour constituer une autre section des œuvres sociales présidée par Mokrahi une personnalité sportive tangéroise.