L'artiste plasticien Rachid Irhli a pris part récemment aux actes de la 15 ème édition du Festival Printemps du Maroc des Arts Plastiques initiée sous le signe « le Maroc, notre rêve collectif », par l ́Association Agadir des Ars Plastiques ( AAAP) avec le soutien de plusieurs partenaires privés et publics , et ce à la place Alwahda et au complexe culturel Ait Meloul . Natif de Marrakech en 1975, ce jeune artiste figure parmi les peintres néo-abstraits du Maroc soucieux de capitaliser sur les repères identitaires pictographique, en mettant en relief la matière à travers des compositions picturales dynamique et un traitement chromatique bien recherché, ce qui donne à l'œuvre une dimension plastique surprenante. Avec certitude et professionnalisme, il met en toile les atmosphères lyriques de la lettre, tous horizons d'appartenance confondus, où les traces et les fragments mettent en avant des surfaces chromatiques animant ses unités visuelles et ses compositions insolites, tout en assurant un équilibrage bien étudié entre le contraste et la transparence. Acte magique de valoriser l'esthétique calligraphique, la peinture de Rachid Irhli est un monde passionnant voire éloquent : Il s'agit d'une recherche approfondie sur la couleur et la matière qui nous fait rêver et qui nous invite à contempler la quintessence de la peinture connotative au sens plein du terme. La peinture de Rachid Irhli qui a fait des études approfondies à l'Ecole des Beaux Arts de Casablanca se présente comme une interprétation subjective de la lettre voué à la visibilité et non à la lisibilité : le tableau n'est pas le sujet, mais la manière de voir le sujet .C'est un prétexte pour concevoir un langage plastique relevant de la nouvelle abstraction qui oscille entre la représentation allusive et l'abstraction expressive. Chaque fragment de ses toiles est saisi dans le détail, avec intelligence, maîtrise et doigté. Rachid Irhli est catalogué parmi les peintres talentueux qui sont animés par la volonté arrêtée de percevoir des univers iconographiques qui tendent à dire plus que la réalité du moment et essayent de dépasser la ressemblance vers la transcendance. Recherche consistante sur la lettre et ses révélations, sa peinture suggestive se veut un sentiment du moment et l'illumination de l'âme interculturelle sans laisser transparaître ni l'exotisme ni même le sentiment du lointain. A travers la narration picturale, Rachid Irhli intériorise ses compositions, en se basant sur sa maîtrise technique, sa recherche particulière et personnelle et sa chromatologie à la manière universelle. Comme les illustres peintres de la lettre détournée, il a réussi à saisir la beauté édictée dans les scènes grotesques, en essayant de s'approcher à la symbolisation qui incarne la métaphore. C'est une démarche représentative qui met en relief des impressions et des improvisations, loin de mimétisme et d'iconisme aberrant. Travailleur infatigable, Rachid Irhli s'applique à rende la rhétorique de la lettre dans une ambiance chromatique personnalisée, tout en s'attachant à la rigueur, l'exigence et l'intégrité du sentiment. Cette démarche nous révèle l'innocence des signes graphiques à l'état brut en tant qu'une réserve inépuisable de l'être humain et de l'image. Il s'agit d'un acte créateur ancré fortement dans la mémoire, en dépit de son côté anecdotique. Il est à rappeler que Rachid Irhli dessine dès son plus jeune âge. Il a dans son actif plusieurs expositions et participations au Maroc et à l'étranger ( 4 édition des arts plastique à Tiznit, 15 édition du Festival « Arts de la rue Carla-Bayle » France , la 14 ème édition du Festival Printemps Souss des Arts Plastiques à Agadir, 8 édition du Festival de la poésie et de la peinture à Guercif , réalisation des fresques dans plusieurs des prison marocaines.