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2ème édition de la conférence internationale «Défense et changements climatiques»: Adapter les missions de défense aux implications du dérèglement climatique
Les travaux de la deuxième édition de la conférence internationale "Défense et changements climatiques", organisée conformément aux Hautes Instructions Royales par l'Administration de la Défense Nationale du Royaume du Maroc, ont pris fin mercredi soir au centre international des conférences Mohammed VI à Skhirat. Les institutions de défense nationale doivent adopter des politiques préventives pour faire face aux nouveaux dangers et menaces issus des changements climatiques, a, d'autre part, souligné le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de l'Administration de la Défense nationale, Abdeltif Loudyi. Les forces de défense jouent un rôle important dans la lutte contre l'impact des changements climatiques, a affirmé, de son côté, le sous-secrétaire général et directeur exécutif adjoint du Programme des Nations-Unies pour l'Environnement (PNUE), Ibrahim Thiaw. Tenue sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d'État-Major Général des Forces Armées Royales, cette conférence a été l'occasion d'approfondir les thématiques liées aux défis auxquels sont confrontés les départements de défense suite aux changements climatiques, l'objectif général étant de stimuler le débat et les échanges autour de l'adaptation des missions de défense et de leurs modes d'action aux implications du dérèglement climatique. Les travaux de cette conférence ont été ainsi consacrés à l'examen de différents aspects de la problématique "défense et climat", lors de quatre tables rondes dédiées respectivement à la contribution des départements de défense à la mise en œuvre de l'Accord de Paris, au nouveau rôle des forces armées dans la gestion des crises, aux impacts des changements climatiques sur la gestion des espaces maritimes et à l'utilisation des technologies spatiales dans la lutte contre les changements climatiques. Cette manifestation, qui a réuni des ministres et hauts responsables civils et militaires de 26 pays, issus de l'ensemble des régions du monde, d'organisations internationales et d'agences spatiales, a permis aux participants de passer en revue les dérèglements dus aux changements climatiques ainsi que leurs impacts sur la sécurité interne et externe des États. Les intervenants à cette conférence ont également mis l'accent sur la nécessité, pour les départements de défense, de tenir compte de la donne climatique lors de l'élaboration de leurs stratégies et ce en prenant des mesures appropriées d'adaptation comme la mise en place de politiques pour anticiper et lutter contre les nouvelles menaces, le renforcement des capacités en matière de secours et d'assistance et l'adaptation des équipements et des moyens aux nouvelles caractéristiques des milieux d'intervention. Le changement climatique appréhendé en tant que facteur générateur de tensions et de conflits Les participants ont ainsi passé en revue les dérèglements dus aux changements climatiques ainsi que leurs impacts sur la sécurité interne et externe des États. Le changement climatique étant, en effet, appréhendé non plus comme un élément multiplicateur, mais en tant que facteur générateur à part entière de tensions et de conflits en raison notamment de la pression grandissante sur les ressources hydriques et alimentaires et de la migration des populations suite aux épisodes météorologiques extrêmes et aux catastrophes naturelles. Dans ce contexte, il a été souligné que les impacts des changements climatiques qui sont une réalité dans plusieurs pays, sont ressentis avec plus d'acuité en Afrique et au Moyen-Orient. Le stress hydrique et la concurrence sur les ressources alimentaires sont parmi les principales préoccupations des populations de ces régions qui subissent de plein fouet les conséquences des perturbations climatiques combien même les principales causes naissent en dehors de leurs propres territoires, relève le communiqué. Les participants ont mis l'accent sur la nécessité, pour les départements de défense, de tenir compte de la donne climatique lors de l'élaboration de leurs stratégies et ce en prenant des mesures appropriées d'adaptation comme la mise en place de politiques pour anticiper et lutter contre les nouvelles menaces, le renforcement des capacités en matière de secours et d'assistance et l'adaptation des équipements et des moyens aux nouvelles caractéristiques des milieux d'intervention.Les départements de défense se doivent également d'adhérer aux politiques publiques de développement durable. Leurs efforts peuvent ainsi s'inscrire dans le cadre d'une transition progressive vers "une défense verte" en favorisant l'efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables et en adaptant les équipements et les infrastructures militaires aux impératifs de protection de l'environnement, ajoute le communiqué. Au-delà de sa spécificité "défense", la conférence était également une occasion de mettre en exergue les efforts déployés par le Royaume du Maroc pour honorer ses engagements internationaux, de rappeler les sujets qui seront à l'ordre du jour à Marrakech notamment la problématique du financement, le renforcement des capacités et le transfert de technologie et de mettre l'accent sur la nécessité de renforcer la coopération régionale et internationale en vue d'apporter le soutien et l'appui nécessaires aux pays du Sud et en particulier du Continent africain qui est la principale victime du phénomène des changements climatiques, relève la même source. Les institutions de défense nationale doivent adopter des politiques préventives "Afin que les gouvernements puissent rester fidèles à leurs engagements internationaux relatifs à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les institutions de défense nationale doivent contribuer aux politiques publiques de développement durable, d'autant plus qu'ils sont considérés parmi les plus importants consommateurs d'énergies", a affirmé le ministre qui s'exprimait à l'ouverture de la 2ème Conférence internationale "Défense et changements climatiques". "Il est donc essentiel que les efforts des administrations de défense s'inscrivent dans le cadre d'une transition graduelle vers une +défense verte+, à travers la promotion de l'utilisation des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, et la mise à niveau des équipements et installations militaires en général, en phase avec les orientations relatives au respect de l'environnement et à la lutte contre les changements climatiques", a relevé M. Loudyi. M. Loudyi a rappelé que les changements climatiques et leurs effets négatifs sur la sécurité alimentaire risquent "d'engendrer des foyers de tension et des crises économiques et sociales à même de menacer la stabilité et la sécurité des pays". Par ailleurs, l'accumulation de conditions climatiques extrêmes et de catastrophes naturelles aiguës ont constitué ces dernières années l'un des principaux facteurs de l'exode des populations, a-t-il dit, notant que le nombre de "migrants climatiques" connaîtra une hausse alarmante au cours des prochaines années. A cet égard, le ministre a mis en exergue le rôle vital des forces publiques dans les opérations de sauvetage et de secours ainsi que leur capacité de réaction rapide pendant les catastrophes naturelles, appelant au renforcement de leurs capacités de travail. La 2ème édition de la conférence internationale "Défense et changements climatiques" est organisée par l'Administration de la Défense nationale sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Chef suprême et Chef d'état-major général des Forces armées royales. Selon ses initiateurs, il s'agit d'une occasion d'approfondir le débat sur les thématiques liées aux défis auxquels sont confrontés les départements de défense suite aux changements climatiques. L'objectif général de la conférence est de stimuler le débat et les échanges autour de l'adaptation des missions de défense et de leurs modes d'action aux implications du dérèglement climatique. Cette conférence est marquée par la tenue de quatre panels qui s'articulent autour de la "Mise en œuvre de l'accord de Paris, quelle contribution des départements de défense?", "Changement climatique et gestion des crises, nouveau rôle des forces armées", "Gestion des espaces maritimes, quels impacts des changements climatiques sur les missions des forces navales?", et "Les technologies spatiales: instrument de lutte et d'adaptation aux changements climatiques". Les forces de défense jouent un rôle important dans la lutte contre l'impact des changements climatiques D'année en année, les forces armées sont sollicitées pour des missions humanitaires ponctuelles suite à une catastrophe naturelle, pour tenter de restaurer la paix dans des zones en conflit, ou pour intervenir en force d'interposition pour prévenir des situations conflictuelles, a expliqué M. Thiaw qui s'exprimait à l'occasion de la 2ème Conférence internationale "Défense et changements climatiques". Au cours des soixante dernières années, plus de 40% des conflits et des guerres ont eu des liens avec l'accès aux ressources naturelles, a-t-il relevé, notant qu'en revanche, "les accords de paix signés au cours de la même période, n'ont guère intégré les ressources naturelles que dans un quart des cas, preuve que les politiques n'ont pas traité le mal à la source". La réponse à long terme aux défis posés par les dérèglements climatiques "réside dans une grande mesure dans la promotion des modes de production et de consommation durables, la bonne gouvernance des ressources naturelles, et la redistribution des revenus", a souligné M. Thiaw. De son côté, le secrétaire d'État auprès du ministre français de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, a fait savoir que la communauté de la défense ne peut que s'associer à "cet objectif indispensable" qu'est la lutte contre les changements climatiques pour limiter l'élévation de la température moyenne de la planète à moins de 2 C°. "Il faut appréhender finement cette problématique des changements climatiques à travers toutes les composantes de notre politique de défense tant au niveau politique et stratégique qu'opérationnel, capacitaire et technologique", a soutenu M. Todeschini, appelant à produire plus d'efforts afin de renforcer les capacités d'anticipation et de prévention des phénomènes climatiques extrêmes et de leurs conséquences potentielles sur la stabilité locale ou régionale. La 2ème édition de la conférence internationale "Défense et changements climatiques" est organisée par l'Administration de la Défense nationale sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Chef suprême et Chef d'Etat-Major Général des Forces Armées Royales. Cette manifestation a réuni des ministres et hauts responsables civils et militaires de 26 pays, issus de l'ensemble des régions du Monde, d'organisations internationales et d'agences spatiales, indique un communiqué de l'Administration de la Défense nationale. Inscrits dans une perspective de poursuite des échanges de points de vue et d'enrichissement des débats entamés à Paris en 2015, les travaux de cette conférence ont été consacrés à l'examen de différents aspects de la problématique "défense et climat", qui ont pu être largement débattus lors de quatre tables rondes dédiées respectivement à la contribution des départements de défense à la mise en œuvre de l'Accord de Paris, au nouveau rôle des forces armées dans la gestion des crises, aux impacts des changements climatiques sur la gestion des espaces maritimes et à l'utilisation des technologies spatiales dans la lutte contre les changements climatiques.