Une panique monstre a failli dériver au pire à l'annonce de l'annulation de la ligne Asilah-Fès ce lundi 8 août. Tout a commencé lorsque le train venant de Tanger fit escale ordinaire à la petite gare d'Asilah pour quelques minutes de transit, avant de reprendre son itinéraire normal. Hors, d'un arrêt de durée minimale, les centaines de voyageurs, entassés dans cabines et couloirs des wagons du train, ont dû subir un arrêt d'une centaine de minutes avant d'avoir droit à un premier message d'information annonçant un incendie ravageant une zone forestière, à quelques kilomètres d'Asilah, interdisant tout trafic. Une fumée dense était, d'ailleurs, visible à l'œil nu. Pris de court, les voyageurs se jetèrent sur les guichets pour s'enquérir de leur sort. Dans le chaos généré par l'incertitude, des bousculades fusèrent à l'intérieur comme à l'extérieur de la gare, avant que les forces de l'ordre ne prennent le relais pour apaiser les ardeurs des uns et des autres. Les choses allaient se tempérer à l'annonce du remboursement des billets de voyageurs, ainsi que l'arrivée d'autocars pour ceux désireux de rejoindre la petite gare de Sid al yamani, où ils pouvaient continuer vers leur destination en train de fortune. Entre temps, les taxis-drivers pouvaient apprécier l'aubaine, synonyme pour certains de pousser leurs tarifs à la hausse, hélas ! Les choses rentrèrent dans l'ordre avec l'arrivée des autobus et la ruée de voyageurs, lassés, vers la délivrance. Reste que les voyageurs n'avaleront pas de si tôt les interminables silences des responsables du train sur un fait consommé.