Dans le cadre de la clôture de la campagne de plaidoyer des droits des femmes, qui a atteint 500 jeunes universitaires de Rabat, Casablanca et Marrakech, l'association Jossour Forum des femmes marocaines, en partenariat avec le MEPI, Middle East Partnership Initiative, a organisé le 23 juillet 2016 vers 15h à l'EGE, l'Ecole de Gouvernance et d'Economie de Rabat, la compétition de plaidoyer des droits des femmes. Cette plate forme de rencontre et d'échanges a réuni professeurs universitaires, manageurs, directeurs d'universités et d'écoles, jeunes étudiants des universités et écoles publiques et privées, des acteurs associatifs...et qui a montré la créativité de nos jeunes qui, à l'ère du digital, innovent et agissent quand on leur donne l'occasion. En effet, 60 jeunes de Rabat, Marrakech et de Casablanca ont suivi des formations sur les Droits des femmes, sur les techniques de plaidoyer et de réseaux sociaux et pour l'organisation d'un événement, à travers l'association à but non lucratif Jossour Forum des Femmes marocaines. Ce programme fût une longue année de travail, de patience mais aussi d'enthousiasme, a rappelé Mme Omayma Achour, Présidente de l'association Jossour, qui a accompagné les étudiantes dans leurs formations dans ce projet financé par le MEPI, leur partenaire pour cette campagne de plaidoyer. Elle a, par ailleurs, loué les mérites des jeunes étudiantes bénéficiaires qui ont pu accomplir, jusqu'au bout, leurs tâches et engagements jusqu'au bout, malgré la période d'examens et pour leur présence, aussi nombreux, malgré la période estivale et les vacances. Mais aussi les associations partenaires, celle de Salé, l'EFE : et qui ont permis aux jeunes d'avoir dorénavant la valise pédagogique pour mieux impacter aux réseaux sociaux, pour ce qui est du plaidoyer dans les réseaux sociaux. M. Manu Bhalla, le Directeur régional du MEPI Afrique du Nord et Moyen-Orient, a remercié les partenaires qui ont réussi avec succès ce grand projet, rappelant que le MEPI est actif depuis 12ans dans la région, encourageant la société civile pour ce qui est du développement des femmes, en particulier rurales, et des jeunes, en matière de politique et d'économie. Il a, dans ce cadre, donné des exemples modèles pour des pays comme la Jordanie, la Tunisie ou le Maroc. Il a d'ailleurs rappelé le prix Nobel reçu par une yéménite avait eu le soutien du MEPI, des 25 filles marocaines qui avaient participé à une table ronde avec Michelle Obama. En terminant, il a relevé le bon exemple de cette formation Jossour et les trois initiatives dans trois villes et des sujets d'actualité relevés l'APALD, la Violence à l'égalité des femmes et « jeunes et égalité ». Depuis son arrivée au Maroc, il y a un an, tout un travail a été fait, M. Bhalla a parlé de jeunes ambassadrices du climat qui ont été formées pour la COP 22 mais aussi des volontaires impliquée dan les communautés et les villages marocains. Pour sa part, Mme Ghizlaine Benachir, coordinatrice du programme campagne de plaidoyer et membre fondatrice de Jossour depuis 1995, a voulu partager ses sentiments pour ce qui est des trois moments forts passés avec ces jeunes bénéficiaires, les qualifiant de jeunes femmes fortes du point de vue pédagogique et personnalité. Elles constituent l'espoir du Maroc et la relève. Elle a assuré que cette jeunesse formée va faire l'effet boule de neige. Elle voudrait que ce projet puisse être dans une continuité et cibler de jeunes d'autres villes et qu'ils soient des deux sexes, pour plus de droits , pour la concrétisation de l'égalité et de l'équité, afin de faire avancer et accompagner le pays dans sa démarche démocratique. Comme proféré par la jeune modératrice de la rencontre, melle une société qui travaille avec la moitié de ses ressources humaines n'aura que la moitié des bénéfices Des certificats de formation, de reconnaissance et de participation ont été donnés aux bénéficiaires ainsi que des prix et des trophées ont été distribués pour meilleures prestations de jeunes qui ont contribué, lors de cette dernière rencontre, par des pièces de théâtre, des poèmes, des vidéos et des petites histoires, dans le cadre de plaidoyer des droits des femmes. Le prix d'excellence du jury a été attribué à un groupe de quatre jeunes étudiantes et un étudiant de l'école GEC de Marrakech qui ont interprété une pièce théâtrale émouvante et très représentative, qui incarne avec acuité la violence à l'égard des femmes. Elle est digne d'un de grands artistes, c'est une sorte « rétroversion » de la simulation d'une jeune femme qui a été frappée à mort par son mari. Ce qui lui ont valu, l'encadrement en matière de simulation des deux jurys artistes, l'acteur et réalisateur Farid Regragui et M. Jafali. Une soirée mémorable à travers laquelle on se rend compte de la transformation que connait cette génération, de la pertinence de notre jeunesse, de ses atouts et de sa persévérance et son courage malgré le manque d'outils et de temps (période des examens et des résultats). Ils ont montré, hommes et femmes, leur engagement pour ce qui est des Droits de l'Homme, de l'équité et de la justice sociale et par la même occasion une ouverture d'esprit qui pourrait ouvrir de nouvelles voies vers l'avenir et induire une réelle démocratie. Mais aussi la nécessité de plus de modèle d'associations de quartier et ce qu'elles peuvent apporter aux citoyens de proximité, entre sensibilisation, information, encadrement et recadrage. A titre d'exemple l'association Mitr-Bouchentouf pour le développement social, de Casablanca qui a aussi présenté une sorte d'improvisation d'une conférence sur les Droits de la femme, entre conservateurs et modernes, une autre un poème sur le thème : Je suis une femmes, . Les thématiques de la compétition, dont le jury a été composé d'artistes, de poètes et de militants, ont été le plaidoyer culturel à travers une pièce de théâtre animée par une équipe du GEC de Marrakech, la simulation d'un tribunal de violence à l'égard des femmes par le groupe de l'Université Cadi Ayyad, le plaidoyer Digital par une jeune de Rabat, les jeunes de Rabat ont réalisé un micro-trottoir avec l'aide de l'association AMEJ de Salé, une jeune fille de Rabat a fait une vidéo assez original pour dire stop à la violence la simulation de tribunal sur la violence, pour ce qui est du plaidoyer juridique a été interprétée par les jeunes du master de l'université Cadi Ayyad de Marrakech. Toutes ces représentations ont pour seul message, le respect de la femme, mère, épouse, sœur et fille. Son importance dans la société devrait dépasser le statut de figurine ou spectateur au statut d'acteur, elle devrait s'impliquer et non subir son sort. Le rôle de la femme est de porter ses Droits, d'agir pour l'égalité, l'équité et d'induire l'harmonie au sein de la société. La formation s'est attelée aux droits juridiques, en particulier ceux afférents aux femmes, à la Constitution de 2011, à l'égalité des sexes et à toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Dans le volet communication, les trois groupes ont appris à reconsidérer certains points et mécanismes essentiels des réseaux sociaux, les mécanismes de prise de parole en public, les médias... Les étudiantes des trois villes ont organisé trois événements réussis dans leurs universités. Celles de Rabat se sont intéressées, le 5 mai 2016 à l'EGE à la mise en œuvre de l'Autorité pour la Parité et la Lutte contre toutes formes de discriminations, celles de Marrakech ont débattu, le 4 juin à la GEC : Ecole de Management, de différents axes sur la violence à l'égard des femmes et celles de Casablanca ont ouvert le débat sur la perception des jeunes de l'égalité, et ce le 4 juillet 2016 à l'EFE. A savoir que cette campagne de plaidoyer vient dans un contexte marqué par la consécration de l'égalité et de la parité dans la Constitution et de la mise en application du principe de « la discrimination positive » en matière de participation politique des femmes et des jeunes. Il n'en reste pas moins que les femmes marocaines peinent toujours à s'imposer aussi bien au niveau social, professionnel que politique. Certaines contraintes persistent sur le chemin d'une véritable promotion de Droits des femmes, en particulier, des jeunes femmes, elles sont principalement liées aux mécanismes relatifs à la concrétisation de l'égalité.