Prémuni contre le dopage, le cyclisme marocain doit être beaucoup plus protégé. Me Mohamed Belmahi, président de la Fédération Royale Marocaine de Cyclisme, fait de la lutte contre la fraude technologique un enjeu majeur. | En effet, le président de la Fédération Royale Marocaine de cyclisme, Mohamed Belmahi, souhaite la création d›un délit pénal contre la fraude technologique. A la veille de l› organisation des championnats du Maroc de cyclisme (Ifrane, 15/16 et 17 juillet), Me Mohamed Belmahi, président de la Fédération Royale Marocaine de Cyclisme (FRMC), a abordé la fraude technologique ou encore les bons résultats internationaux des Marocains. Tout le mode se rappelle que lors du championnat du Monde espoirs féminin de cyclo-cross, dans les sous-bois boueux de Zolder (Belgique), la coureuse belge Femke Van den Driessche a utilisé un vélo «motorisé». Comme son compatriote Willy Voet (le soigneur de l'équipe Festina arrêté en plein Tour de France 1998 avec des fioles d'EPO dans le coffre de sa voiture) avant elle, elle vient de s'inscrire tristement dans l'Histoire de cyclisme. La révélation de ce premier cas de triche, démontre que le danger de fraudes est bien réel. L'Union Internationale de Cyclisme a vite réagit, très vite. La FRMC emboîte le pas! La lutte contre la fraude technologique. « La fraude technologique est un enjeu majeur », estime le président de la FRMC. « Le cyclisme marocain a déjà balayé devant sa porte concernant le dopage, il serait catastrophique de ne pas mettre la même force sur le contrôle technologique. Je crois que le cyclisme ne se relèverait pas si on découvrait une fraude de la part des coureurs ». Des reportages TV, en France, ont prouvé que l›utilisation de moteur ou de roue magnétique était possible. « Ça me fait penser à la période EPO. On entendait des rumeurs mais on ne voulait pas y croire. Donc, je ne fais pas confiance. Par définition, il faut lutter». C›est pourquoi lors des Championnats d›Ifrane, sus-mentionnés, des contrôles vont être opérés. Actuellement, un triple niveau de contrôle s›exerce dans le domaine, dont une caméra thermique en course, a été mis en place pendant le Tour de France (2-24 juillet). Pour l›avenir, je préconise donc l›utilisation de tous les moyens dissuasifs et possibles pour détecter la fraude. Y compris sur le plan judiciaire. « A la FRMC , nous souhaitons la création d'un délit pénal contre la fraude technologique. Aujourd'hui, la législation marocaine n'est pas dotée en la matière même si d'autres artifices peuvent être utilisés. La création d'un délit permettrait à la police et à la gendarmerie de saisir les vélos. On sait que la peur d'un agent d'autorité est plus forte que la peur de la Fédération». Le cyclisme marocain, 2ème qualification pour les Jeux Olympiques Autre sujet plus positif, le niveau des coureurs marocains. « Je me réjouis des résultats. Au mois de décembre 2015, nous sommes devenus la première nation sur route au classement Africa-Tour 2015. C'est la 6ème fois depuis la création de ce classement en 1996. Les clubs et les Ligues ont emmené au plus haut niveau nos coureurs. Ils ont envie de gagner. Nous avons une génération pleine de talents. Il y a six ans, nous étions 14es. Aujourd›hui, les cyclistes marocains affichent une prédisposition à aller de l›avant, ils doivent être accompagnés et soutenus !