Le traitement par les comprimés sous la langue pour traiter l'infarctus du myocarde, les traitements par gouttes ophtalmiques, auriculaires et nasales, les extractions dentaires, le toucher vaginal fait par un médecin ou une sage-femme, le toucher rectal et les prélèvements sanguins pour examen médical, sont compatibles avec le jeûne, c'est ce que rappelle la revue de médecine pratique, dans sa livraison de mai 2016 (N°56). Un article explicite (en page 46), développe les principaux actes, examens et médications qui ne rompent pas le jeûne. En se basant sur des travaux de la Fondation Hassan II pour la recherche scientifique et médicale sur le Ramadan, de la Faculté des sciences Ain Chok, de l'Université Hassan II de Casablanca, du Service d'Hépato-Gastro-Entérologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca, du service de Biochimie-toxicologie et du service d'endocrinologie de l'Hôpital militaire Moulay Ismail – Meknès ainsi que de l'American Diabètes Association (ADA) et de la société Britannique d'endocrinologie et des maladies métaboliques, la Revue de Médecine pratique, dirigée par Dr Salima El Amrani Jouity, publie dans son édition de mai 2016 (n°56) , un excellent dossier sur Santé et Ramadan. Les principaux aspects sur cette question sont traités, Al Moufatterates, les examens, les actes et les médications compatibles pendant Ramadan et surtout les précautions indispensables devant des situations maladives liées au diabète, à l'ulcère gastroduodénal ou à des troubles de la vigilance En prélude de ce numéro de la revue de médecine pratique, Pr Rachida ROKY, de la Faculté des sciences Ain Chok, de l'Université Hassan II de Casablanca, précise que la durée de la phase du jeûne change avec les saisons, elle est plus longue pendant la saison estivale, atteignant parfois 15 heures. Les consensus médicaux sur la compatibilité du jeûne du Ramadan avec le diabète, organisés dans plusieurs régions du monde, ont abouti à plusieurs recommandations. Si un patient atteint de diabète a l'intention de jeûner malgré la recommandation de son médecin de ne pas jeûner, une visite médicale pré-Ramadan doit être prévue pour évaluer l'équilibre glycémique, les complications, la comorbidité, la fonction rénale, l'insuffisance hépatique ou cardiaque. Une adaptation des protocoles et des outils thérapeutiques pour la prise en charge du diabète pendant le Ramadan doit être planifié avec le médecin traitant, indique également Pr Rachida Roky Par ailleurs, la Revue de Médecine Pratique N° 56 de Mai 2016, publie les conclusions d'un congrès organisé par la Fondation Hassan II pour la recherche scientifique et médicale sur le Ramadan, dont le sujet porte sur les pratiques médicales compatibles avec le jeûne de Ramadan (Al Moufattérates). Les médecins et les oulémas se sont mis d'accord sur le fait que certains examens, actes médicaux et médications n'altèrent pas le jeûne du Ramadan. Pour les examens qui sont compatibles avec le jeûne, on a le toucher vaginal fait par un médecin ou une sage-femme, le toucher rectal, les prélèvements sanguins pour examen médical, les prélèvements de tissus hépatiques ou d'autres organes ainsi que l'anuscopie (examen par voie anale. Sur un autre volet, sachant que les désagréments liés au mois de Ramadan sont nombreux, liés au régime alimentaire, les ulcères gastroduodénaux sont particulièrement sujets aux complications expliquées par l'augmentation des facteurs d'agression de la muqueuse gastroduodénale pendant ce mois sacré. De ce fait, le jeûne pourrait constituer un danger potentiel. Un dossier complet sur l'ulcère et ramadan, est très bien explicité par l'équipe du Service d'Hépato-Gastro-Entérologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca (f. Haddad, H. oulammou, W. Badre), dans le N° 56 / Mai 2016 de la Revue de Médecine Pratique. La vigilance chez des jeunes jeûneurs a montré une diminution à 9:00 et 16:00 heures pendant le Ramadan. Ces effets cognitifs sont aussi observés chez les athlètes sportifs qui ont vu leur test de mémoire et d'apprentissage baisser pendant les après-midi du Ramadan et chez les étudiants sportifs dont la performance maximale à court terme a baissé pendant le jeûne du Ramadan. C'est une des principales conclusions du travail, intitulé « ramadan, rythmes biologiques, vigilance et performance au travail », de l'équipe de recherche de la Faculté des Sciences Ain Chok, Université Hassan II – Casablanca (r. roky, s. douch), publié dans Revue de Médecine Pratique N° 56 / Mai 2016. Sous un titre évocateur du « Diabète et ramadan, une association à risque », les équipes du service de Biochimie-toxicologie et du service d'endocrinologie de l'Hôpital militaire Moulay Ismail – Meknès (F. el boukhrissi, h. ouleghzal, y. bamou, l. balouch ), développe le Rôle capital du médecin pour une meilleure sensibilisation des patients diabétiques aux règles hygiéno-diététiques, à l'auto-surveillance pluriquotidienne et à une adaptation thérapeutique pendant le mois de ramadan.