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Affaire Chaimae/Université Moulay Ismaïl de Meknès : Report du procès des étudiants de la faction « Al Barnamaj Al Marhali» au 13 juin : Le principal accusé toujours en cavale
Le procès des étudiants de la Faculté des sciences, université Moulay Ismaïl à Meknès, accusés de menaces, séquestration et actes de violence contre une mineure, outrage aux forces de l'ordre dans l'exercice de leur fonction, menace à l'ordre public, à la sécurité des personnes, détention d'armes blanches et atteinte volontaire à l'intégrité physique d'une personne, endommagement de biens publics, conformément aux articles 436, 401, 303, 263, 267,429 et 525 du code pénal, a été reporté, lundi, par le tribunal de première instance à Meknès au 13 juin prochain. Les sept étudiants, dont trois jeunes femmes déjà interpellés par les forces de l'ordre, sont poursuivis en état d'arrestation, à l'exception d'une accusée qui bénéficie de liberté provisoire, ont vu leur procès reporté pour permettre à la défense de préparer ses plaidoiries, convoquer deux des quatre témoins ayant déposé leur déclaration au procès-verbal sans se présenter devant les juges et surtout permettre la convocation d'une autre victime qui aurait subi antérieurement, des violences de certains des accusés arrêtés. Contactée par « L'Opinion », la jeune Chaimae est revenue, avec beaucoup de peine, sur cet acte d'un autre âge qui semble marquer à jamais son adolescence. « Lundi 16 mai, deux étudiantes sont venues me menacer, déclarant que ma vie est en danger au campus et que je devais quitter immédiatement la Faculté à jamais. Elles m'avaient intimidé l'ordre de quitter mon travail, ce qui m'est impossible vu que mon père qui travaillait comme maçon est gravement malade, et que je devais subvenir aux besoins de ma famille. Le lendemain, des personnes sont venues à la cafétéria pour m'avertir que des étudiants « quaidyines » ont déjà entamé les préparatifs de mon « procès » et qu'ils risquent d'être très violents vu les griefs qu'ils ont contre moi. Je ne pouvais quitter les lieux sans prévenir mon employeur. Je lui ai téléphoné, et prise de panique, j'ai appelé ma sœur Fatima Zohra pour qu'elle me vienne en aide. Quelques minutes plus tard, le dénommé Zouhair (toujours en cavale) est venu me chercher, ils m'ont obligé en me menaçant avec des armes blanches de les suivre pour que je sois jugée en public. C'est Zouhair qui a proposé la sentence de raser mes cheveux et mes sourcils et de m'infliger un nombre de gifles. Ils sont allés chercher trois lames de rasoir et c'est Zakia qui m'a rasé malgré mes supplices et mes prières. Voyant mon état, je voulais quitter la Faculté en empruntant la porte de l'administration, mais Zouhair a insisté pour que je sorte de la porte principale pour que tout le monde m'en aperçoive et que je sois un exemple pour tout étudiant qui penserait un jour à les défier » A noter que la sœur de la victime a été elle aussi violentée à la porte de la Faculté. Elle fut évacuée d'urgence à l'hôpital Mohammed V pour recevoir les soins nécessaires. Le certificat médical qui lui est délivré évalue à 25 jours la durée de son incapacité. Chaimae, elle, souffre, selon le médecin qui l'a examinée à l'hôpital Mohammed V de syndrome anxio-dépressif, de phobie, elle a été tétanisée et porte toujours les stigmates de son supplice avec des contusions du cuir chevelu. L'accusé principal et la tête pensante de cet acte inqualifiable, Zouhair B. est toujours en fuite et est activement recherché par les enquêteurs. Après avoir souligné avec insistance que le rapport de l'expertise médicale ordonné par le parquet lors des arrestations des mis en cause n'a pas été joint au dossier, certains avocats de la défense ont demandé de faire bénéficier certains étudiants de la liberté provisoire vu le contexte des examens qu'ils ont à passer et que la mise en détention préventive ne serait pas justifiée, le tribunal a refusé cette requête.