Le dernier rapport du Département d'Etat sur la situation des droits de l'Homme au Maroc participe d'une "mauvaise foi manifeste" de la part de l'actuelle administration américaine, écrit jeudi l'influent magazine US, spécialisé dans les questions géostratégiques internationales, National Interest. "La mauvaise foi manifeste de l'actuelle administration s'est illustrée à travers le dernier rapport du Département d'Etat sur la situation des droits de l'Homme au Maroc", souligne Ahmed Charai, éditeur et membre du conseil d'administration de plusieurs think tanks US. Lorsqu'un pays en développement, de surcroît un allié de la première heure des Etats-Unis d'Amérique, met en œuvre des mesures audacieuses en matière de réformes et des droits de l'Homme, avec des résultats probants à la clé, suscitant l'admiration de la communauté internationale, ce pays est en droit de s'attendre à être reconnu et soutenu par les autres démocraties du monde, écrit l'auteur de cette analyse, notant que de la part de l'exécutif US actuel, le Royaume a été traité à l'exact opposé de cette approche. La publication US rappelle, dans ce contexte, la convocation de l'ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, Dwight L. Bush, par le ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Nasser Bourita, en présence de M. Mohamed Yassine Mansouri, Directeur Général des Etudes et de la Documentation (DGED), lors d'un entretien durant lequel il a été exposé au diplomate américain les "erreurs factuelles", dont "certaines auraient pu être évitées par une simple consultation des différents rapports internationaux sur le Maroc". Le Maroc, ajoute le National Interest, "s'attend à ce que les Etats-Unis fassent amende honorable et reconnaissent ces erreurs". Afin d'illustrer les pas de géant franchis par le Maroc en matière de réformes en général et des droits de l'Homme en particulier, la publication US a posté une vidéo virale montrant des juifs marocains arrivant à l'aéroport international Mohammed V à Casablanca en entonnant des chants et en dansant pour exprimer leur joie de retrouver leur pays. Cette scène "touchante", relève l'auteur, est emblématique du Maroc, terre d'accueil, de tolérance et de coexistence des différentes spiritualités, et renseigne sur le caractère éminemment avant-gardiste de la Constitution marocaine, proposée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au peuple marocain en 2011 et adoptée suite à un plébiscite populaire historique. La loi fondamentale marocaine, poursuit le National Interest, consacre dans les faits "la sacralité des droits de l'Homme et des différents éléments constitutifs de l'identité nationale forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, et nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen. Ces avancées "largement reconnues de par le monde ne sont pas le fruit d'une dynamique enclenchée hier, mais bien l'aboutissement d'un processus graduel de réformes tous azimuts", tient à rappeler le magazine US, en insistant que ce processus est loin d'être terminé et continue d'aller de l'avant à la faveur d'une vision proactive et déterminée.