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SM le Roi préside la cérémonie de lancement du nouveau projet «Ecosystème Renault»: 10 milliards de dirhams d'investissement, 50.000 nouveaux emplois et un taux d'intégration locale de 65%
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, a présidé, vendredi au Palais Royal à Rabat, la cérémonie de lancement du nouveau projet du groupe Renault au Maroc "Ecosystème Renault", un projet structurant qui permettra de positionner davantage l'industrie automobile du Royaume sur l'échiquier mondial. Au début de cette cérémonie, il a été procédé à la projection d'un film institutionnel retraçant l'évolution qu'a connu le secteur industriel national durant ces dernières années à la faveur notamment du plan d'accélération industrielle lancé le 2 avril 2014. A cette occasion, le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a prononcé une allocution devant SM le Roi dans laquelle il a présenté les grandes lignes de ce projet qui témoigne de la confiance dont jouit le Maroc à l'international, une confiance résultante de la stabilité du Royaume, son attractivité et sa bonne gouvernance. Le ministre a, ainsi, affirmé que la stabilité durable, dont jouit le Royaume sur les plans politique, social et économique, assure aux opérateurs un environnement économique et institutionnel propice au déploiement de leurs activités, notant que le projet "Ecosystème Renault" en est la meilleure illustration. Ce nouveau projet, qui mobilise des investissements de l'ordre de 10 milliards de dirhams, consiste à développer une plateforme mondiale d'approvisionnement, a poursuivi M. Moulay Hafid Elalamy, notant que "ce projet générera un chiffre d'affaires additionnel de 20 milliards DH par an, triplant ainsi le montant des achats par le constructeur Renault, de pièces fabriquées sur le territoire marocain". Cet écosystème permettra de tripler les emplois générés par Renault, en créant 50.000 nouveaux emplois permanents, a souligné M. Moulay Hafid Elalamy, notant que la formation des nouveaux cadres sera assurée par les dispositifs déjà éprouvés, dont dispose le secteur automobile. Le nouvel engagement de Renault s'inscrit dans le cadre de la colocalisation, qui ne peut être que bénéfique aussi bien pour la France que pour le Maroc, a ajouté le ministre, faisant observer que ce projet permettra d'atteindre un taux d'intégration locale de 65 pc. "Avec un tel niveau d'intégration, nous atteindrons la taille nécessaire et tant attendue par plusieurs équipementiers, pour s'installer sur le territoire national", a-t-il affirmé. "Nous démarrerons dès aujourd'hui, à Tanger, l'opérationnalisation de ce projet, par la tenue de la convention +Equipementiers Renault+ qui regroupera plus de 600 personnes", a annoncé le ministre. Mettant en exergue l'impact positif du Plan d'accélération industrielle et de la restructuration du secteur industriel en écosystèmes performants et inclusifs, M. Moulay Hafid Elalamy a noté que le Royaume a pu, grâce à cette stratégie industrielle, intégré en un temps record le cercle fermé des 31 pays producteurs et exportateurs de moteurs. "Les écosystèmes automobiles ancrent davantage le secteur de l'industrie dans l'économie du Royaume, comme ils permettront de doubler, à l'horizon 2020, les emplois, pour les porter à plus de 160.000, ainsi que les exportations automobiles qui atteindront plus de 100 milliards de dirhams par an", a-t-il assuré. Le Directeur des Opérations de la Région Afrique-Moyen Orient-Inde du groupe Renault, M. Bernard Cambier a, pour sa part, salué la vision de SM le Roi qui a rendu possible l'industrialisation rapide du Royaume à travers le développement de grands chantiers, tels que le port de Tanger Med et d'infrastructures modernes et performantes. Le groupe Renault est heureux et fier d'avoir été associé comme un des partenaires de ce développement, a-t-il dit, exprimant la gratitude du Groupe Renault à l'égard du Souverain. Accélération industrielle et commerciale A travers le projet "Ecosystème Renault", le groupe français a pour enjeu de créer les conditions de notre accélération industrielle et commerciale dans le Royaume, a-t-il ajouté. M. Cambier n'a pas manqué à cette occasion de souligner l'action inlassable du gouvernement, sous l'impulsion de SM le Roi en faveur de l'éducation et de la Formation, notamment dans le secteur automobile, à travers par exemple la réalisation des instituts de Formation en métiers de l'industrie automobile. "Ces atouts permettent au Maroc de figurer parmi les pays qui ont le plus progresser dans le domaine de la qualité de fabrication industrielle. La qualité des produits +made In Morocco+ est aujourd'hui reconnu dans notre groupe. Un des enjeux de l'écosystème sera de poursuivre les progrès entamés dans ce domaine et de viser l'excellence", a-t-il affirmé. Pour tous les acteurs de l'écosystème Renault les perspectives de développement sont très importantes: elles s'appuient sur la dynamique du marché marocain et la croissance de l'export mais aussi sur le développement de la base ibérique avec les usines de Renault et de Nissan qui produisent des véhicules à succès, a-t-il poursuivi. "Je voudrais aussi mentionné nos perspectives de développement en Afrique subsaharienne qui peuvent offrir de très belles opportunités pour notre base industrielle de Tanger. Sans compter d'autres pistes de développement de la base marocaine dans des domaines aussi variés que la pièce de rechange, la filière d'outilleur, l'ingénierie à couts compétitifs où enfin la fourniture de biens d'équipement", a dit M. Cambier. A cette occasion, SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a présidé la cérémonie de signature de trois conventions relatives au nouveau projet Renault. La première convention est une convention-cadre relative à la mise en place de l'écosystème Renault. Elle a été signée par MM. Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances, Moulay Hafid Elalamy, et Bernard Cambier. La deuxième convention, relative au foncier industriel, a été signée par MM. Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur, Mohamed Boussaid, Moulay Hafid Elalamy, Bernard Cambier, Khalid Safir, Wali de la Région Casablanca-Settat, Mohamed Yacoubi, Wali de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Mustapha Bakkoury, Président du Conseil de la Région Casablanca-Settat, Mohamed Bouhriz, 2ème Vice-président du Conseil de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Abdelatif Zaghnoun, Directeur Général de la Caisse de Dépôt et de Gestion, et Fouad Brini, Président du Conseil de Surveillance de l'Agence Spéciale Tanger-Méditerranée. La troisième convention est relative à la formation des cadres et à la formation professionnelle dans le secteur de l'automobile. Elle a été signée par MM. Mohamed Boussaid, Moulay Hafid Elalamy, Bernard Cambier, Rachid Belmokhtar, ministre de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle, Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres, Abdesslam Seddiki, ministre de l'Emploi et des Affaires sociales, Larbi Bencheikh, Directeur Général de l'Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail, Marc Nassif, Directeur Général de Renault Maroc, et Hakim Abdelmoumen, Président du Réseau des Instituts de Formations aux Métiers de l'Industrie Automobile. Un des projets structurants lancés sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, et qui inscrivent le Maroc sur le sentier de l'émergence économique et du modernisme, le nouveau projet du groupe Renault participera au développement de la compétitivité des exportations marocaines. Cette cérémonie s'est déroulée en présence notamment du chef du gouvernement, des présidents des deux Chambres du Parlement, de Conseillers de SM le Roi, de membres du gouvernement, d'opérateurs économiques et d'autres personnalités. Au terme de cette cérémonie, SM le Roi a offert une réception en l'honneur des personnalités présentes. Point d'inflexion de l'industrie automobile du Royaume Le nouveau projet du groupe Renault, "Ecosystème Renault" constitue un point d'inflexion de l'industrie automobile du Royaume, a souligné le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Ce projet stratégique et important transforme complètement le marché marocain perçu par les équipementiers et leur donne un intérêt pour venir s'implanter au Maroc, a indiqué le ministre, lors d'une conférence de presse conjointe avec le Directeur des Opérations de la Région Afrique-Moyen Orient-Inde du groupe Renault, M. Bernard Cambier. Selon le ministre, il y a eu le besoin d'atteindre la taille critique du marché de façon à pouvoir attirer tous les équipementiers qui gravitent autour du secteur de l'automobile, ce qui a été concrétisé dans ce nouveau projet avec le groupe Renault, ajoutant que le Maroc s'est occupé très fortement du secteur depuis une dizaine d'années avec des stratégies successives qui ont donné des résultats probants. Faisant état d'une vision claire de l'industrie comme moteur d'intégration inclusive, le ministre a souligné que le Souverain a fixé comme orientation faire de l'industrie non pas seulement un vecteur de développement du pays, mais aussi un secteur inclusif, créateur d'emplois et intégrateur au sein de l'économie marocaine. Le plan d'accélération industrielle prévoyait un objectif ambitieux celui de créer 500 mille emplois à l'horizon 2020, augmenter la part de l'industrie dans le PIB de 14 actuellement à 24 pc et contribuer à réduire le déficit de la balance commerciale du Royaume, a-t-il rappelé, précisant que le secteur de l'automobile est celui qui exporte le plus ces trois dernières années avec 50 milliards de dirhams en 2015. L'Etat souhaite créer de l'emploi, que le taux de l'industrie dans le PIB soit plus important, ainsi que la contribution de l'industrie à l'amélioration de la balance commerciale, a dit le ministre, relevant que l'Etat est disposé à accompagner un secteur, une activité et une entreprise s'alignant sur ces objectifs. Il a à cette occasion salué le dynamisme des membres de l'association marocaine pour l'industrie et le commerce automobile (Amica), qui ont été, selon le ministre, les premiers à avoir "emboité le pas" au plan d'accélération industrielle, à prendre ce plan et à restructurer en quelques semaines leur stratégie pour la rendre compatible avec les objectifs de l'Etat. Le ministre a rappelé que Renault est présent au Maroc depuis 1966, notant que le groupe a pris ces dernières années un "positionnement extrêmement fort", avec l'usine de Tanger, qui constitue, dit-il, une "fierté pour le Maroc", et la SOMACA, à Casablanca, qui a évolué d'une unité de montage pour donner place à une véritable usine qui fabriquent aujourd'hui plus de 70 mille voitures. Le Maroc a intégré le cercle fermé des 31 pays producteurs et exportateurs de moteurs "Nous avons décidé ensemble de pouvoir construire davantage, vers un enracinement de l'industrie marocaine dans le sillage de la locomotive automobile", a insisté le ministre en se félicitant du fait que le Royaume est parvenu, à la faveur du plan d'accélération industrielle, à intégrer le cercle fermé des 31 pays producteurs et exportateurs de moteurs sur un total de 197 pays. S'agissant de l'impact du projet écosystème Renault, le ministre a relevé que ce dernier, qui mobilise des investissements de l'ordre de 10 milliards de dirhams, vise à générer un chiffre d'affaires additionnel de 20 milliards DH par an, triplant ainsi le montant des achats par le constructeur Renault, de pièces fabriquées sur le territoire marocain, tripler les emplois générés par Renault, en créant 50.000 nouveaux emplois permanents pour atteindre un taux d'intégration locale de 65 pc. Il a tenu , par ailleurs, à saluer l'engagement des opérateurs économiques nationaux du secteur automobile, notant que le Maroc dispose d'un véritable tissu économique national dans ce secteur, "qui fait plaisir". De son côté, le Directeur des Opérations de la Région Afrique-Moyen Orient-Inde du groupe Renault, a rappelé que le groupe Renault est présent au Maroc depuis près de 75 ans, notant que la vision de SM le Roi Mohammed VI et du PDG du groupe Renault a permis la mise en place de l'usine de Tanger, "un premier pas extrêmement important pour la création de la filière automobile au Maroc". Et de souligner que le choix porté sur le Maroc s'explique notamment par le positionnement géographique du Royaume et la "collaboration de ces autorités". "Nous avons définis des conditions d'accompagnement pour qu'aujourd'hui encore plus des fournisseurs automobile et d'équipementiers soient compétitifs", a-t-il dit, notant que le gouvernement et le ministère de l'Industrie "nous ont donnés les moyens pour être compétitifs". Les fournisseurs ont été séduits par les propositions du Maroc, et sont convaincus qu'ils trouveront toutes les conditions positives nécessaires pour développer leur chiffre d'affaires et leur productivité, a encore indiqué M. Cambier, précisant que les fournisseurs sont "extrêmement positifs suite aux messages qui leur ont été passés aujourd'hui par le gouvernement marocain". "Le Maroc est une base régionale importante qui va exporter beaucoup plus avec un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euro dans quelques années", a souligné le Directeur des Opérations de la Région Afrique-Moyen Orient-Inde du groupe Renault. "Nous sommes extrêmes satisfaits pour s'être implantés et faire le choix du Maroc, je suis certain que les deux parties pourront trouver de meilleurs challenge" à relever ensemble dans le futur, a-t-il estimé. La rencontre a été marquée par la diffusion d'un témoignage du PDG du Groupe Renault Carlos Ghosn.