Le secteur automobile marocain s'engage dans une dynamique de croissance soutenue. «Une dynamique qui ne sera que renforcée et consolidée avec le déploiement du plan national d'accélération industrielle. Cette nouvelle stratégie a été conçue pour apporter des réponses concrètes aux défis qui se posent actuellement à l'industrie marocaine. Elle a pour vocation de faire fructifier les succès enregistrés et d'imprimer un rythme plus soutenu à la croissance du secteur pour conforter sa place parmi les nations émergentes», a indiqué le ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, lors de la séance d'ouverture d'Automotive Meetings Tangier-Med (AMT) 2014, organisé mercredi 29 octobre à Tanger. Organisés par l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (Amical), les travaux d'AMT 2014 se poursuivent jusqu'au ce 31 octobre sous le thème «L'industrie automobile au Maroc, vers des écosystèmes efficients». D'autant plus que le nouveau plan d'accélération industrielle, lancé en avril dernier, a mis l'accent sur les écosystèmes performants, dont la vocation principale est de réduire la fragmentation sectorielle et de favoriser un développement intégré des filières industrielles. Concernant l'industrie automobile, «ces logiques d'écosystèmes arrivent à point nommé pour un secteur parvenu à une phase de développement qui requiert une intégration plus marquée pour gagner à la fois en compétitivité, en qualité et en réactivité», a affirmé M. Elalamy. Il est à noter que ces écosystèmes englobent les deux principales composantes du secteur, notamment les équipementiers et les constructeurs automobiles. «Les 4 écosystèmes mis en place, pour la première catégorie, concernent le câblage automobile, l'intérieur véhicule et sièges, le métal-emboutissage et les batteries automobiles», a tenu à préciser M. Elalamy. Le ministre a poursuivi que la mise en œuvre de ces 4 écosystèmes permettra d'ici 2020 de multiplier par 2,5 les exportations du secteur, d'augmenter le taux d'intégration locale de 21 points en le faisant passer de 45 à 65%, et de créer plus de 56.000 nouveaux emplois. S'agissant de la deuxième catégorie d'écosystèmes qui s'organiseront autour de constructeurs automobiles, «notre ambition est de fédérer des groupes d'entreprises autour de leaders du secteur qui joueront le rôle de locomotives et favoriseront la démultiplication de l'investissement et la montée en valeur dans les filières», a dit M. Elalamy. Intervenant à cette occasion, le ministre de l'économie et des finances, Mohamed Boussaid, a affirmé que le projet de loi de Finances 2015 a fait la part belle au nouveau plan d'accélération industrielle. Le Maroc a fait de l'industrialisation, a-t-il poursuivi, une priorité permettant la création d'emploi et de richesses. Et considéré comme un secteur clé pour l'économie marocaine, le secteur automobile ne cesse de progresser «pour devenir, depuis le début de l'année en cours, le premier secteur exportateur de notre pays», a ajouté M. Boussaid. Soulignons que la séance d'inauguration de cette manifestation a connu la signature de 13 contrats d'investissement dans l'automobile pour un montant global de 1,4 milliard DH. Ils permettront de créer quelque 5.400 emplois. Deux autres protocoles d'accord, d'un montant global de plus de 400 millions DH, ont été signés pouvant générer 237 postes de travail.