Sur les 33 conventions conclues à l'occasion du lancement du Plan national d'accélération industrielle 2014-2020, 26 sont déjà opérationnelles et les 7 autres en cours de déploiement. Le coup d'envoi de ce plan qui s'inscrit dans le prolongement de la Stratégie Emergence avait été donné par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 2 avril 2014 à Casablanca. Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'industrie, du commerce, de l'Investissement et de l'économie numérique, a présenté ce nouveau plan comme «une évolution d'Emergence vers des écosystèmes performants afin de renforcer les acquis et d'amplifier les résultats». Cet ambitieux plan permettra au Maroc de renforcer sa résilience économique, de conforter sa place parmi les nations émergentes d'Amérique, d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique et, ainsi, de tracer son chemin économique d'un pas assuré. L'objectif de cette nouvelle stratégie est la création d'un demi-million d'emplois, pour moitié provenant des IDE, l'autre moitié est issue du tissu industriel national rénové ainsi que l'accroissement de la part industrielle dans le PIB de 9 points, passant de 14 à 23% en 2020. Pour ce faire, la nouvelle stratégie se décline en 10 mesures clefs regroupées en trois classes. Primo, des écosystèmes industriels pour une industrie davantage intégrée. L'objectif est de réduire l'atomisation sectorielle et de construire une industrie mieux intégrée, reposant sur des logiques d'écosystèmes dont la vocation est de créer une nouvelle dynamique et une nouvelle relation entre grands groupes et PME. Secundo, des outils de soutien adaptés au tissu industriel. En effet, l'amélioration de la compétitivité des PME est un enjeu crucial. Le Plan d'accélération industrielle prévoit pour ce chantier une batterie de mesures intégrées qui devraient installer chez les entreprises une démarche d'innovation et d'amélioration de la qualité, en leur offrant un accès aux investisseurs, au financement et aux marchés. Tertio, un positionnement à l'international plus marqué. Ainsi, il est question d'améliorer la compétitivité de l'offre exportable du Royaume en concentrant les efforts d'accompagnement sur les secteurs à fort potentiel d'exportation. Il est envisagé, également, d'assurer un suivi rapproché des ALE en cours de négociations et une surveillance sans relâche du respect des dispositions des ALE existants. Le premier objectif de ce Plan est donc la mise en place d'écosystèmes industriels. A quelques semaines seulement du lancement de cette nouvelle stratégie, le premier écosystème avait vu le jour. Il s'agit de l'écosystème automobile afférent à la filière «câblage», qui concerne une filière mature qui réalise un chiffre d'affaires à l'export de plus de 15,7 milliards et offre plus de 41.000 postes d'emplois, selon le département de tutelle. Au ministère de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, on souligne que la réorganisation de la filière «câblage» en écosystème permettra d'enraciner durablement la filière au Maroc et d'assurer la montée en puissance des acteurs, avec à la clé la génération de 20.000 emplois additionnels et un accroissement substantiel de la valeur ajoutée, dont la moyenne actuellement est de 30 %. D'autres écosystèmes ont été identifiés avec l'Association marocaine pour le commerce et l'industrie de l'automobile. Il s'agit notamment des «systèmes intérieurs», «batteries», «emboutissage», «sièges», «équipements moteurs»...