La Rabita Mohammadia des oulémas a présenté, jeudi à Rabat, les résultats d'une étude sur les concepts du rejet de la violence à l'égard des femmes à la lumière du Coran et de la Sunna. Cette étude, menée par Hakima El Hatri, directrice du laboratoire des études de la jurisprudence islamique, juridiques et des droits de l'homme à la faculté de la sharia relevant de l'université Sidi Mohammed Ben Abdellah à Fès, décrit et analyse ces concepts dans le cadre d'une approche scientifique visant à prévenir la violence faite aux femmes et corriger les idées fausses. L'étude vise aussi à déterminer les concepts et les dispositions contenues dans le Coran et la Sunna en rapport avec la lutte contre la violence à l'égard des femmes et les classer selon le concept de la lutte contre la violence basée sur le genre, outre une lecture explicative de certains concepts interprétés par le grand public comme incitant à la violence. Présentant les résultats de l'étude, Mme El Hatri a indiqué que celle-ci entend également réfuter les accusations faites à l'Islam dans le but de porter atteinte à cette religion et véhiculer une image stéréotypée négative liant la violence contre la femme à la charia islamique. Ce travail constitue, selon elle, le commencement d'un grand projet portant sur la comparaison entre les concepts de rejet de la violence dans la charia et les principes figurant dans les lois et les autres sciences humaines. L'étude intervient dans le cadre d'un partenariat entre le Fonds des Nations Unies pour la population et la Rabita Mohammadia des oulémas en vue d'améliorer la santé reproductive et l'éducation sexuelle et la lutte contre la violence basée sur le genre, en recourant à une approche scientifique reposant sur les sciences sociales et les sciences de la jurisprudence islamique.