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Crise provoquée par le SG de l'ONU avec les autorités marocaines : Les "Eléments à la presse" du Conseil de Sécurité, un camouflet pour Ban Ki-moon: Le Maroc salue la sagesse des membres du Conseil
Le Conseil de sécurité de l'ONU a rendu public, jeudi dernier en fin de soirée, des "Eléments à la presse" (ce qui est bien en deçà de la Déclaration et encore moins la Décision) concernant les derniers développements de la question de la Minurso. A noter que ces éléments à la presse n'abondent pas dans le sens du Secrétaire général qui a tout déployé pour soutirer au Conseil de sécurité une réaction ferme en sa faveur et une condamnation du Maroc. L'on y décèle même une critique en creux de l'attitude de Ban Ki-moon dès lors que le Conseil appelle à aborder (de manière constructive, globale et coopérative) les circonstances qui ont conduit à la situation actuelle. Autrement dit, les graves dérapages de Ban Ki-moon à Tindouf et à Alger. L'Ambassadeur Omar Hilale, représentant permanent du Royaume auprès de l'ONU, dont la réaction a été recueillie par la MAP à New York, a déclaré que le Maroc prend note de ces "Eléments à la presse" qui reflètent "la sagesse des membres du Conseil de Sécurité", ajoutant que, depuis le début de cette crise, le Maroc était en contact permanent avec l'ensemble des membres du Conseil de sécurité individuellement, tant à New York qu'à Rabat et dans leurs capitales respectives. L'Ambassadeur Hilale a souligné que le Maroc demeure ouvert au dialogue constructif, responsable et global, afin de dépasser les raisons sous-jacentes de la crise actuelle. Une autre source gouvernementale citée par Le 360 a estimé que la position du Conseil de Sécurité de l'ONU est "neutre, correcte et équilibrée" et "ne va pas dans le sens de l'appui au SG de l'ONU dont les propos constituent un risque pour la paix et la stabilité de la région". Jeudi dernier au siège de l'ONU à New York, avant qu'il ne donne lecture aux "Eléments à la presse", le président du Conseil de sécurité pour le mois de mars, l'ambassadeur de l'Angola, Ismael Gaspar Martins, avait commencé par indiquer qu'il amenait le texte "dans un porte-document vert, ce qui signifie qu'il y a un espoir. La couleur verte reflète toujours de bons sentiments, et exprime la confiance, et la confiance du Conseil, au moment où nous venons de terminer notre discussion". L'on notera que ces Eléments sont constitués de cinq points où il est question de préoccupation, de constat, de rappel et, justement, d'espoir de voir les choses se décanter par un exercice de délimitation des responsabilités. En voici le texte : - Les membres du Conseil de sécurité ont tenu plusieurs réunions sur le Sahara occidental et ont exprimé de sérieuses préoccupations concernant les récents développements. - Les membres du Conseil de sécurité ont examiné la question du départ, plus tôt le mois en cours, de 73 personnes parmi le personnel civil de la MINURSO. - Les membres du Conseil de sécurité ont pris note de l'exposé du secrétariat sur l'impact que la persistance de cette situation pourrait avoir sur le fonctionnement efficace de la mission. - Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé que les opérations de maintien de la paix, et d'autres missions sont déployées par le Conseil pour mener à bien des tâches cruciales à travers le monde afin de maintenir la paix et la sécurité internationales. - Les membres du Conseil de sécurité ont souligné l'importance d'aborder, de manière constructive, globale et coopérative, les circonstances qui ont conduit à la situation actuelle de sorte que la MINURSO puisse reprendre sa pleine capacité et remplir son mandat tel qu'il est énoncé dans plusieurs résolutions du Conseil de sécurité". L'on relèvera au passage que le CS de l'ONU s'est interdit de prendre une position tranchée bien que dans le paragraphe qui appelle à "aborder les circonstances qui ont conduit à la situation actuelle", le secrétaire général de l'ONU est implicitement pointé comme étant responsable de la crise orchestrée avec les autorités marocaines. Ban Ki-moon, pour rappel, avait, de façon flagrante, pris parti en faveur de la thèse du polisario en qualifiant d'"occupation" la présence marocaine dans le Sahara, contrairement à toutes les résolutions du Conseil de sécurité. Outre son inclinaison devant le drapeau d'une entité non reconnue par l'ONU et le signe brandi de la victoire. En plus, le Conseil de sécurité n'a pas accédé au vœu de Ban Ki-moon qui pariait sur une "décision" de la part de cette instance décisive contraignant le Maroc à revenir sur ses mesures de rétention, notamment la réduction significative de la composante civile et politique de la Minurso et la fermeture du bureau de liaison de la même mission à Dakhla, après l'annulation de l'aide financière volontairement octroyée par le Maroc à cette mission (30 millions de dirhams). D'autant plus que la position du Maroc à l'égard de la composante militaire de la MINURSO demeure inchangée et que tous les moyens nécessaires à l'accomplissement de sa mission lui sont accordés. Le ministre des Affaires étrangères l'a d'ailleurs rappelé lors de sa dernière conférence de presse à Rabat : "les Forces armées royales (FAR) continuent à coopérer avec la Misurso comme par le passé".