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Ouverture du procès intenté à Abdallah Bakkali, directeur du journal «Al Alam» : Des dizaines d'avocats constituent le collectif de défense: Report du procès au 19 avril
Le procès de notre confrère Abdallah Bakkali, directeur de publication du journal «Al Alam» et président du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), poursuivi pour un article publié le 8 octobre 2015 sur l'utilisation de l'argent lors des élections des membres de la Chambre des conseillers et dans lequel le ministère public voit une «atteinte à l'honneur et la dignité de responsables de l'administration territoriale et du corps des agents d'autorité en général», s'est ouvert hier mardi au tribunal de Première instance à Rabat (Dossier n°81/2016) en présence d'une importante délégation du Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal conduite par le SG du parti, M. Hamid Chabat, de représentants d'organisations professionnelles, humanitaires et syndicales, de cadres du parti et de membres de ses organisations parallèles, de nombreux journalistes et d'une grande foule de sympathisants. Cette première séance fut consacrée, immédiatement après la comparution de M. Abdallah Bakkali, à la constitution du collectif de la défense dont le nombre a atteint une centaine d'avocats représentant différents barreaux du Maroc. L'opération de la constitution de la défense a duré une trentaine de minutes dans une salle archicomble avant que la défense ne demande le report du procès afin de pouvoir étudier le dossier et préparer les moyens de défense. Le tribunal accéda à la demande et fixa la date de la prochaine séance au 19 avril 2016. Rappelons que c'est sur la base d'une plainte du ministre de l'Intérieur que le parquet près le Tribunal de première instance de Rabat a engagé la procédure de poursuite en justice. La convocation adressée par le procureur du Roi au directeur du journal «Al Alam» s'appuie sur les dispositions de plusieurs articles du Code de la procédure pénale (40, 308, 373, 364) et du Code de la presse (38, 44, 46, 67, 70, 71, 72, 78). L'article 46 du Code de la presse renvoie à l'article 45 du même code qui stipule qu'est puni d'un mois à un an de prison et d'une amende de 1200 à 100.000 Dhs, ou l'une de ces deux sanctions, la diffamation commise par l'un des moyens, énoncés à l'article 38, envers les cours, tribunaux, les armées de terre, de mer ou de l'air, les corps constitués, les administrations publiques du Maroc. L'article 46 du Code de la presse stipule, pour sa part, que sera punie des mêmes peines la diffamation, commise par les mêmes moyens, à raison de leur fonction ou de leur qualité envers un ou plusieurs ministres, un fonctionnaire, un dépositaire ou agent de l'autorité publique, toute personne chargée d'un service ou d'un mandat public, temporaire ou permanent, un assesseur ou un témoin à raison de sa déposition.