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France : Etat d'urgence et déchéance de nationalité : Les opposants battent le pavé
Publié dans L'opinion le 01 - 02 - 2016

Au cri de slogans tels : «état d'urgence, état policier», des milliers de personnes ont manifesté samedi à Paris et dans toute la France pour dénoncer le projet de déchéance de nationalité et l'état d'urgence, qui devrait être prolongé. A Paris, quelque 5.500 manifestants selon la préfecture de police, 20.000 selon les organisateurs, ont bravé la pluie entre la place de la République et le Palais-Royal.
Des manifestations se sont également déroulées dans plusieurs dizaines de villes en France, à l'appel des collectifs «Nous ne céderons pas» et «Stop état d'urgence», qui regroupent notamment des syndicats (CGT, FSU, Syndicat de la magistrature), des associations (Attac, Droit au logement, Droits devant, MRAP) et des organisations de défense des droits de l'homme (FIDH).
Ces organisations demandent la levée immédiate de l'état d'urgence, instauré après les attentats du 13 novembre 2015, et l'abandon du projet de déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour des activités terroristes. C'est sur ce «désaccord politique majeur» que la garde des Sceaux Christiane Taubira a démissionné mercredi.
Dans le cortège parisien, une femme qui se fait appeler Chris s'est demandé : «l'état d'urgence, jusqu'à quand? La fin de Daech? Dans dix ans? Jamais? Il faut y mettre un terme, surtout que notre arsenal législatif est déjà largement suffisant».
Une nouvelle prolongation de l'état d'urgence jusqu'à fin mai doit être présentée mercredi en conseil des ministres, débattue et votée le 9 février au Sénat, puis le 16 février à l'Assemblée nationale.
«Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, nous vivons un coup d'état permanent marqué par l'arbitraire et la censure», a affirmé une manifestante à Paris, qui s'est présentée sous le prénom de Camille.
Quant au projet sur la déchéance de nationalité, c'est selon elle «une mesure raciste qui revient à dire que certains sont plus français que d'autres».
‘Le temps est pourri, le gouvernement aussi'
Catherine, une autre manifestante, a dénoncé «une mesure hypocrite et inutile. Le Parlement est appelé à voter comme un seul homme, nous manifestons pour montrer aux députés qui sont réticents qu'ils ne sont pas seuls».
Sous la pluie, les manifestants ont scandé «état d'urgence, état policier» ou, de circonstance: «le temps est pourri, le gouvernement aussi».
A Bordeaux (3.000 personnes selon les organisateurs),Toulouse (1.300 personnes selon la police, 1.800 selon les organisateurs), Nantes (800 selon la police, 1.000 selon les organisateurs), Lyon (1.000 selon la police)Marseille (moins d'un millier), les opposants ont aussi défilé.
«Déçu de ma nationalité», «Assignés à Résistance» ou encore «Vive Montesquieu, Séparation des pouvoirs», pouvait-on lire sur les pancartes.
D'autres cortèges se sont déroulés à Lyon, Strasbourg, Metz, Nice, Montpellier, Limoges, Grenoble, Saint-Etienne, Montauban ou encore Bayonne.
Annoncé dès le soir des attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés, l'état d'urgence avait été prolongé par le Parlement pour trois mois, le 26 novembre, à une écrasante majorité. Le projet d'une nouvelle prolongation est plus controversé : des partis de gauche et des associations de défense des droits de l'homme et des libertés publiques s?inquiètent d'un risque de pérennisation de ce régime d'exception.
Par ailleurs, le gouvernement prépare un projet de révision constitutionnelle, examiné en séance à partir du 5 février au Palais Bourbon. Il prévoit d'inscrire dans la Constitution l'état d'urgence, pour le sécuriser sur le plan juridique et l'encadrer, selon l'exécutif, ainsi que l'extension de la déchéance de nationalité pour les personnes «condamnées» pour un crime ou un délit constituant une atteinte grave à la vie de la nation», autre mesure vivement contestée.
L'extension de la déchéance de nationalité ne comprendra finalement «aucune référence» aux binationaux pour ne pas les «stigmatiser», a annoncé mercredi le Premier ministre Manuel Valls, même si, en pratique, ils pourraient rester seuls exposés à cette mesure qui fracture la gauche.


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