La phase « aller » du championnat d'Elite 2 s'est achevée avec la 15ème journée. Même si la JSKT est champion d'automne, toutes les équipes se tiennent dans un mouchoir de poche. Aucune ne domine les débats comme c'était le cas la saison dernière avec l'IRT. Trois points séparent le leader de son outsider en l'occurrence l'ASS qui totalise 26 points, à trois longueurs du Chabab Kasbat Tadla. Les six autres clubs du peloton, toujours à la course pour une place au podium (OM, CAYB, WAF, RAC, OD et RBM) se tiennent seulement à 5 ou 6 points d'écart. La différence même entre le leader et la lanterne rouge (USMAM) n'est que de 15 points. Vous l'auriez compris, le niveau des équipes de l'Elite 2 est très proche. Il n'y a donc pas de différence entre les clubs qui dépensent sans compter et d'autres qui essayent de survivre. Au-delà des chiffres et des statistiques, on n'a pas eu trop de spectacle lors de cette phase à quelques rares exceptions. Tenez-vous bien le meilleur buteur est à 6 buts en 15 matchs. Un ratio presque insignifiant en comparaison avec le pourcentage des attaquants, la saison dernière. Sur le plan comptable, le champion d'automne accuse même 10 points de retard par rapport à l'IR Tanger à la même période de la saison dernière. Le plus grand nombre de victoires est à l'actif du Chabab Kasbat Tadla qui totalise 8 succès, 5 nuls et 2 défaites. Sur ce dernier ayant vidangé 22 points à domicile dont 7 victoires et un seul nul face à son éternel rival l'ASS (0-0) qu'il a largué lors de la dernière journée après sa première défaite à Marrakech face à l'OM. Dans cette rétrospective de la mi-saison, les Tadlaouis ont plutôt sombré à l'extérieur pour n'avoir récolté que 7 points sur les 21 possibles. Soit une seule victoire à Fès face au WAF à la 7ème journée (1-0), 4 nuls et 2 défaites respectivement à Béni Mellal (1-0) et à Témara face à l'UST (1-0). Sur le plan offensif, les Attaquants Tadlaouis ont su réussir 15 buts, un but par match dont Younes Fethy reste le meilleur goleador avec 4 concrétisations suivi d'Adil Wahbi avec 3 buts. Curieuse remarque, Younes Fethy se trouve évincé lors des derniers matchs, pour des raisons qui nous échappent. Alors qu'il a toujours constitué un réel danger pour l'adversaire. Sur le plan défensif, la JSKT a souffert du départ du gardien Bounaga au CAK. Même si son remplaçant Belgoumri n'a pas démérité, il faut le souligner. Toujours est-il que l'absence de Khalid Chakour a été vivement ressentie et son absence laisse poser plus d'une question au staff technique. Un joueur expérimenté de cette stature mérite bien sa place dans le groupe à la reprise. Ceci étant, le bilan technique reste positif dans l'ensemble. Ce qui place l'équipe en bon position pour le titre final que les hommes de Mounir Jaâouani ne comptent pas lâcher si facilement. Maintenant qu'ils ont leur destin entre leurs mains. Encore faut-il qu'ils continueront à maintenir le choc de la pression du leader qui sera l'équipe à abattre. Pour cela, les Tadlaouis doivent absolument continuer à s'imposer sur leur pelouse et ensuite aller chercher le maximum de points à l'extérieur dans des matchs qui seront tout sauf une partie de plaisir pour les riverains de l'Oum Er Rabii revigorés par leur bilan encourageant de la première moitié du championnat. Ce qui nécessite une force de caractère particulière chez les joueurs s'ils veulent retrouver la cour des grands du football national. On ne pouvait parler du Chabab Kasbat Tadla sans faire allusion à l'effort considérable et au soutien inconditionnel des dirigeants qui ont réussi à créer l'ambiance propice et la garantie de tous les droits aux joueurs et au staff technique (salaires), primes... Ce qui a encouragé les joueurs à faire preuve de pragmatisme, d'abnégation et de sacrifice. Il y a aussi la bonne gouvernance dans la transparence et la communication qui sont les points forts des hommes d'Ahmed Laanani qui ne ménagent aucun effort pour répondre aux exigences de l'entraineur pour le renforcement de l'effectif lors du mércato hivernal avec de nouvelles recrues notamment de Nabil Sahraoui ex MAS, Ayoub Bouchta ex Raja et le jeune Mauritanien Traoré. Une concentration a été ainsi programmée à Casablanca du 18 au 23 janvier. Encore faut-il persévérer dans la même ligne de conduite jusqu'au bout de leur mission. Et qu'il appartient à la commune urbaine, aux collectivités provinciale et régionale de soutenir cet effort méritant pour redonner une autre région une seconde équipe dans le giron du football d'Elite 1, après l'OCK que nous espérons voir sortir de sitôt de sa crise pour reprendre la place qu'elle mérite. Enfin, il y a lieu de citer également le soutien inconditionnel des ultras, en particulier « les nageurs » qui meublent les gradins du stade municipal sans répit, enrichissant l'ambiance sonore et visuelle et palliant souvent la contre performance pour être toujours au rendez-vous. Avec une organisation bien ficelée et des moyens de protestation bien propres. C'est dire que cette entité a pu s'imposer comme une composante du club en assurant un soutien sans faille à l'équipe partout où elle se produit. Supporter est la cause intime de l'Ultra « les nageurs » et de tous les supporters de la ville.