Il n'y aura aucune évolution dans les négociations au sujet du dossier du Sahara marocain sans la reconnaissance du rôle direct de l'Algérie, a affirmé, mardi, la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mbarka Bouaida. Le Maroc demeure attaché au processus onusien mais aussi à certaines demandes sans lesquelles on ne peut parler de négociation ou de facilitation de celle-ci, a souligné Mme Bouaida en réponse à une question orale sur les derniers développements concernant les efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara. Parmi ces demandes, la ministre déléguée cite la nécessité de procéder à un recensement des séquestrés dans les camps de Tindouf et d'examiner leur situation ainsi que la reconnaissance du rôle direct de l'Algérie dans ce dossier, ce qui est très important car "sans cette reconnaissance, il ne peut y avoir malheureusement d'évolution dans les négociations". En dépit de tentatives de "perturbation", le Maroc a "de grands acquis" sur ce dossier, dans ses dimensions juridique et politique. Et d'ajouter que SM le Roi Mohammed VI avait rappelé dans Son dernier discours que l'initiative d'autonomie est "le maximum que le Maroc puisse offrir". En réponse à une autre question orale sur les informations relayées par des supports médiatiques selon lesquelles des soldats mauritaniens auraient hissé le drapeau de leur pays dans la région de Lagouira au Sahara marocain, Mme Bouaida a indiqué que "ces informations sont dénuées de tout fondement", mettant en garde qu'il y a des parties qui ont intérêt à semer la zizanie entre Rabat et Nouakchott. Les relations entre Rabat et Nouakchott sont normales, historiques et solides, et où il n'y a pas de place pour la zizanie, a-t-elle dit, rappelant que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération s'était déjà rendu auparavant à Nouakchott alors que pour sa part elle s'est entretenue avec le ministre mauritanien des Affaires étrangères en marge de la dernière réunion de la Ligue arabe. Et d'ajouter qu'il y a des rencontres et des contacts permanents avec la Mauritanie voisine sœur, outre des intérêts bilatéraux et régionaux communs et un arsenal juridique liant les deux pays. La ministre déléguée a souligné la programmation dans les prochaines semaines d'une réunion de la commission mixte Maroc-Mauritanie.