Malgré les astreignants préparatifs du Prix International de l'Humour qu'il supervise depuis 2005 et dont le lauréat 2015 succédant à Plantu sera révélé très prochainement, l'écrivain et artiste peintre Razak a accepté de faire partie du ''jury-auteur'' chargé d'évaluer les candidatures du 3e édition du concours de nouvelles ''48 Heures pour écrire'', qu'organise l'éditeur parisien Edilivre, en partenariat avec d'autres actants œuvrant dans le domaine livresque. Razak a reçu, via sa boite électronique, les 20 nouvelles en lice, accompagnées d'une fiche Excel de notation à remplir. Aussitôt téléchargées, il y plongea un regard de dégustateur avant celui de l'examinateur. Le thème de cette édition est: "L'espoir". Un choix thématique, on ne peut plus, d'acuité et d'actualité. L'éditeur déclare avoir reçu 2000 textes pour cette compétition littéraire dont l'objectif suprême est d'encourager l'écriture. Il en a fait le tri avant de distribuer la quintessence aux membres de ce ''E-jury''. Lequel jury issu de la database officielle devrait remettre ses notes d'appréciation avant le 16 janvier 2016. Signalons que le public a la possibilité de voter, ce qui constitue un véritable tremplin aux écrivains en herbe. Rappelons que Razak a publié trois ouvrages chez ce professionnel de l'édition alternative qui était derrière la brillante idée de créer des «clubs-auteurs» en France et dans d'autres pays francophones. Ainsi, réservant ses exclusivités à cette rubrique hebdomadaire qui suit de plus près ses activités culturelles, il nous parle avec son franc-parler usuel de sa contribution: «être membre de jury est une lourde responsabilité. C'est la deuxième fois que ça m'arrive. Il m'est arrivé d'être membre d'un jury d'une émission télé destinée aux novices de la chanson. Je me rappelle qu'au sein de notre petit groupe de notateurs, il y'avait un présentateur TV non moins connu des téléspectateurs marocains et des enseignants au Conservatoire National de Musique. Mais, à cause d'un désagrément, j'ai dû quitter la salle des auditions précipitamment, parce qu'un membre du jury m'avait demandé d'être indulgent envers une candidate de sa tribu. En d'autres termes, il voulait que je triche. On avait beau me retenir, en vain. Les choix s'étaient effectués sans mon appréciation. Mais comme par malédiction, cette émission n'avait pas fait long feu. Cette fois c'est différent, c'est la passion qui m'a poussé à dire Ok. Le monde de la littérature est un des plus fabuleux. Ainsi, en passant du statut d'auteur à celui d'examinateur, la transition temporelle vaut la peine d'être tentée, pour le bien de la littérature. J'ai lu les textes trois fois avec la même attention, pour ne pas me tromper d'appréciation. Avant-hier, j'ai envoyé mes notes. Que le meilleur gagne et que ceux qui n'ont pas gagné ne perdent pas espoir.