Difficile de trouver des personnes qui diront le contraire. Les abattoirs communaux sont généralement mal gérés. C'est le cas des abattoirs de la ville de Béni Mellal qui se trouvent dans un état délabré, à cause du manque d'entretien et de l'absence des conditions d'hygiène nécessaires à la garantie de la qualité des viandes et de la sécurité alimentaire des consommateurs. Plusieurs observations ont été relevées : absence de local frigorifique et de blocs sanitaires, éloignement du local de stabulation et des bêtes de l'abattoir, délabrement et non fonctionnement des canaux d'assainissement liquide, insuffisance des équipements d'abattage... Les mêmes observations ou presque ont été relevées aux abattoirs des communes urbaines de Kasbat Tadla, Fquih Ben Salah ou encore Souk Sebt... Conséquence : la pollution des locaux et de l'environnement des abattoirs. Ce qui constitue une menace pour la qualité des viandes et, donc, un danger pour la santé publique. Il a été même relevé la panne de rails servant à déplacer les viandes des lieux d'abatage à l'extérieur ou encore des grues d'appui aux opérations de dépouillement des carcasses. Par conséquent, cette opération est affectée directement sur le sol, en infraction des règles d'hygiène relatives au travail dans les abattoirs. Cette activité est régie essentiellement par deux textes. D'abord, le décret n° 2-97-177 du 23 mars 1999 relatif au transport des denrées périssables concernant les conditions de transport terrestre, des denrées périssables animales ou d'origine animale et des denrées d'origine végétale surgelées. Ensuite, un arrêté du ministère de l'Agriculture de la même année portant sur les états et les conditions maximales de transport des denrées périssables. Si le transport de certaines denrées s'est amélioré, celui de la viande rouge est encore à la traîne dans plusieurs communes de la région où le transport de la viande rouge est loin de se conformer à la réglementation en vigueur. Il se trouve parfois que les transporteurs ne disposent même pas d'engins réfrigérants ou frigorifiques. La dégradation de l'état mécanique du camion utilisé pour le transport des viandes oblige, le plus souvent, des bouchers à transporter leur viande dans des charrettes ou même à dos d'âne. Toutes les conditions d'hygiène sont loin d'être remplies pour une application dans les règles de l'art de la réglementation en vigueur. Parfois même, il a été constaté que certains chevillards, en plus de l'abattage, assurent la distribution dans les conditions que l'on sait. Le comble et le plus scandaleux encore, c'est l'abattage clandestin et la vente de la viande sur les lieux publics. C'est le cas de la place du Souk au su et au vu des responsables. Sans lever le petit doigt pour arrêter ce massacre qui risque de faire scandale. Affaire à suivre !