Le conseil d'administration du groupe de la Banque mondiale (BM) a approuvé, mercredi, un programme de 200 millions de dollars destiné à améliorer la qualité et la gestion des transports en commun au Maroc. "Le programme vise à appuyer le plan de développement des transports publics adopté par le gouvernement marocain. En plus de renforcer les institutions et de favoriser la décentralisation administrative en général, il permettra d'aménager des axes de transport en commun et d'améliorer l'efficacité de la gestion de la circulation grâce à un soutien dédié aux infrastructures", a indiqué Vickram Cuttaree, économiste senior spécialiste en infrastructure et chef d'équipe du projet, cité dans un communiqué de la Banque mondiale. Afin de répondre à la demande croissante de son importante population citadine, le Maroc s'est attelé à une refonte complète de ses systèmes de transport public en milieu urbain à travers un programme qui cible les villes de plus de 100.000 habitants situées dans neuf régions, précise la même source. Ce programme vise également à renforcer les capacités de planification et de gestion des systèmes de transport urbain au niveau central ainsi qu'à l'échelon local et à améliorer la qualité des services de transport, en réduisant considérablement la durée des déplacements. La Banque mondiale indique aussi que ce programme relevant d'un financement axé sur les résultats, le décaissement des fonds ne s'effectuera qu'à l'obtention de résultats définis au préalable. "L'efficacité du transport urbain détermine la mobilité des citadins, et celle-ci est à la base du développement des villes marocaines", affirme Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, cité également dans le communiqué. Elle a ajouté que l'amélioration des systèmes de transport public se traduira par une hausse de la productivité et par un meilleur accès aux débouchés économiques et à des services essentiels comme la santé et l'éducation (...)". L'ambitieuse refonte des systèmes de transport urbain va exiger un financement d'environ trois milliards de dollars sur dix ans. Le plan national du Maroc vise un double objectif: améliorer la gestion du secteur et garantir sa viabilité financière et et doter les grandes villes d'un réseau d'axes de transport en commun favorisant la mobilité de leurs habitants. Dans ce sens, le communiqué fait savoir que le Groupe de la Banque mondiale mettra à contribution son savoir-faire ainsi que son expertise internationale pour soutenir ce plan sur le long terme. La BM a accru son soutien au secteur du transport urbain au Maroc. En 2011, elle a octroyé un prêt à l'appui des politiques de développement de 136,7 millions de dollars afin d'améliorer la gouvernance du secteur, d'augmenter l'offre de services et de développer les infrastructures. Ce prêt s'ajoute à l'assistance technique ordinaire dont bénéficie la stratégie nationale de transport et aux recherches menées pour approfondir les connaissances sur ce domaine -une étude consacrée aux femmes et aux transports à Casablanca a par exemple été publiée en 2011-.