Le programme des volontaires japonais de la JICA vient de célébrer à Rabat son cinquantième anniversaire le 24 novembre par une vibrante cérémonie ponctuée par une tournée de presse à Tahanaoute, dans la Province du Haouz, où exercent de nombreux volontaires japonais. Et ce, en présence de Son Excellence M. Kurokawa Tsuneo, ambassadeur du Japon à Rabat, M Hitoshi Tojima, représentant résident du Bureau de la JICA au Maroc, ainsi que de responsables de la JICA qui ont fait le déplacement du Japon pour l'occasion. Depuis 50 ans, les volontaires japonais pour la coopération à l'étranger de la JICA (JOCV) apportent aux pays en développement un soutien technique pour le développement économique et social, la reconstruction ainsi que d'autres objectifs. Le Laos avait été le premier pays à accueillir des volontaires en 1965. Le Maroc, quant à lui, a commencé à recevoir des JOCV en 1967. Depuis, le programme continue à envoyer des volontaires passionnés et motivés dans de nombreux pays partenaires pour travailler en étroite collaboration avec les populations locales dans l'espoir de construire un monde meilleur. Les participants, âgés de 20 à 39 ans, apportent une aide précieuse durant des missions de deux ans dans près de 200 domaines tels que l'éducation, les soins infirmiers, la mécanique automobile, les technologies de l'information ou le sport. A ce jour, plus de 40000 JOCV ont été affectés dans plus de 88 pays. Au fil des ans, la JICA (l'agence Japonaise pour la coopération internationale) a inauguré plusieurs autres programmes de volontariat similaires. Le programme des volontaires seniors qui vise des participants âgés de 40 à 69 ans, a commencé en 1990, et plus de 5700 personnes ont été affectées dans 73 pays tandis que les volontaires seniors et juniors auprès des communautés japonaises à l'étranger ont commencé à apporter une aide aux descendants des émigrés japonais aux Amériques, en 1996. Pour ce programme, 1250 volontaires jeunes ont été affectés et 450 volontaires seniors. Les volontaires de la JICA vivent et travaillent aux côtés des résidents, et ils mènent leurs activités en mettant l'accent sur l'autosuffisance. Ces programmes ont pour objectif de contribuer au développement social et économique à travers des efforts basés sur les communautés pour faire face à la pauvreté, promouvoir la santé et l'éducation et répondre à d'autres problèmes des pays en développement. Rencontres du troisième type A travers la dimension internationale de leur travail, les volontaires japonais sont de véritables «diplomates du terrain» car ils favorisent une meilleure compréhension de la culture japonaise, un rapprochement mutuel avec les peuples des pays partenaires et contribuent à un rayonnement extraordinaire pour « le pays du soleil levant en nouant de profonds liens d'amitié. Parcourir plus de dix mille kilomètres pour proposer gracieusement ses services et partager son savoir faire est une véritable leçon d'humanité qui laisse admiratif. « Je m'appelle Midori Nishikawa. Je suis enseignante de sciences et j'exerce dans deux collèges de Tahanaoute. Je partage mes connaissances surtout en ce qui concerne les travaux pratiques. Je donne mes opinions aux professeurs homologues pour développer les cours. J'estime que le côté pratique doit être privilégié pour apprendre les sciences aux élèves» . «Je m'appelle Onishi Mai, je suis arrivée le mois dernier, je vais donner des cours d'éducation environnementale dans des écoles primaires d'Ourika. «Je m'appelle Kobayashi Yumi. J'enseigne la langue japonaise à l'université Caddi Ayyad de Marrakech depuis avril 2014. Je donne des cours aux étudiants qui poursuivent la formation « licence professionnelle et Master en langues étrangères appliquées, ainsi que des cours ouverts à tous les étudiants qui désirent découvrir la langue et la culture japonaises. «Je m'appelle Sonobe Hiroshi. Je participe à la recherche- développement par l'utilisation des énergies solaire et thermique en tant qu'énergies renouvelables. Nous travaillons spécialement sur le traitement et séchage des boues grâce aux rayons concentrés du soleil. Le contenu de cette recherche sur le solaire thermique sera adopté pour le développement durable et celui de l'industrie au Maroc. « Mlle Kurogi Kiyoka est infirmière à Azrou, Saka Yosuke est animateur en développement des communautés rurales à Sid El Abed où il partage ses compétences avec la coopérative des pêcheurs, Nakamura Reiko est formatrice en cuisine japonaise à l'institut supérieur de tourisme de Tanger, Shindo Suzuku est également formatrice en cuisine japonaise à l'institut d'Agadir. Watanebe Minoro est spécialiste en systèmes de traitement des eaux usées et réutilisation dans l'agriculture, il exerce auprès du Centre national d'études et de recherches sur l'eau et l'énergie relevant de l'université Caddi Ayyad et la liste est encore très longue. Leur dévouement est exemplaire, leur motivation, émouvante, et leur amour de l'humain sont tout simplement exceptionnels, à tel point qu'on peut facilement avoir l'impression d'avoir affaire à des extraterrestres. En ces temps de haine, de guerres de civilisations et de religions et surtout d'islamophobie, l'exemple de ces volontaires japonais est une magnifique symphonie dédiée à la culture de la paix et d'amitié entre les peuples.