La stratégie nationale en matière d'énergies renouvelables marque un changement radical du modèle économique du Maroc, a affirmé, vendredi à Paris, le président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Nizar Baraka. Cette politique, portée par SM le Roi Mohammed VI, reflète l'engagement fort du Royaume en faveur de la préservation de l'environnement et de lutte contre le changement climatique, a souligné M. Baraka lors d'un colloque organisé au siège du CESE français sous le thème "La conférence climat tiendra-t-elle ses promesses?" Grâce à son ambitieux plan solaire, le Maroc est devenu pionnier en matière d'énergies renouvelables, a indiqué M. Baraka, rappelant que la stratégie énergétique du pays vise à atteindre une part de 42 pc d'énergies renouvelables en 2020. Le président du CESE a également évoqué d'autres importantes mesures visant à promouvoir les énergies propres au Maroc, citant, à cet égard, la réduction des subventions pour les énergies fossiles. "L'Appel de Tanger : Pour une action solidaire et forte en faveur du climat", lancé à l'occasion de la visite du président français François Hollande en septembre dernier au Maroc, est engagement maroco-français qui vient conforter cette stratégie nationale, a-t-il fait observer. Il a aussi exprimé la disposition du Royaume à partager son expérience en matière d'énergies renouvelables avec d'autres pays notamment africains. M. Baraka a en outre insisté sur l'importance de l'intégration économique africaine, rappelant le grand projet d'une centrale d'engrais réalisé par l'OCP en vue d'améliorer la niveau de vie des populations africaines et maîtriser ainsi les migrations dues au climat. Lors de cette conférence, M. Baraka, également président de l'Union des Conseils économiques et sociaux de la francophonie, a par ailleurs, mis l'accent sur l'engagement "assez ambitieux" de 50 pays francophones pour la réussite de la COP 21 de Paris, dont le Maroc qui a été classé troisième meilleur engagement mondial concernant la lutte contre le changement climatique. Cette rencontre permet aux Conseils représentatifs des sociétés civiles d'Europe, d'Afrique et d'autres régions de se réunir pour faire entendre, ensemble, leur voix. Ce colloque qui s'inscrit dans le cadre d'un cycle de conférences et de séminaires labellisé COP 21, organisés à Athènes, Dakar et Paris, a pour objectif d'aboutir à des recommandations fortes à l'attention des négociateurs.