La stratégie énergétique du Maroc vise à atteindre une part de 42% d'énergies renouvelables en 2020./DR La France est très attentive à la volonté politique du Maroc de s'investir dans le développement des énergies renouvelables, a affirmé vendredi à Paris le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) français, Jean-Paul Delevoye. «Le programme du Maroc visant à évoluer un système basé sur les énergies fossiles vers les énergies renouvelables est ambitieux et important», a estimé Delevoye lors d'un colloque organisé au siège du CESE français sous le thème : «La conférence climat tiendra-t-elle ses promesses ?». Le responsable français a notamment mis l'accent sur l'importance de la coopération entre le Maroc et la France pour la préparation et le suivi de la conférence des Nations Unies sur le climat (COP 21), prévue en décembre prochain à Paris ainsi que de la COP 22, qui sera organisée en 2016 à Marrakech. «Si nous n'arrivons pas à inverser les courbes d'émission du CO2 à la fin du siècle, nous allons rentrer dans un phénomène irréversible de la dégradation de la planète», a-t-il prévenu. «Nous avons besoin d'inverser les courbes à la COP 21 et de conforter la tendance à la COP 22», a-t-il ajouté. Un changement radical Egalement présent à cette rencontre, le président du CESE du Maroc, Nizar Baraka, a affirmé que la stratégie nationale en matière d'énergies renouvelables marque un changement radical du modèle économique du Maroc. Grâce à son ambitieux plan solaire, le Maroc est devenu pionnier en matière d'énergies renouvelables, a indiqué Baraka, rappelant que la stratégie énergétique du pays vise à atteindre une part de 42% d'énergies renouvelables en 2020. Le président du CESE a également évoqué d'autres importantes mesures visant à promouvoir les énergies propres au Maroc dont la réduction des subventions pour les énergies fossiles.