Le Maroc est un acteur clef dans la mobilisation du continent africain en vue des conférences mondiales sur le climat COP21, qui se tiendra en décembre prochain à Paris, et la COP22, qui se déroulera à Marrakech en 2016, souligne samedi l'Elysée. Dans un document publié à l'occasion de la visite de travail et d'amitié officielle qu'effectue samedi et dimanche le président François Hollande au Maroc, à l'invitation de SM le Roi Mohammed VI, la présidence française note que le Maroc joue un rôle positif sur le sujet en Afrique. Le soutien du Maroc aux pays africains, en perspective de ces rendez-vous cruciaux pour la planète, se matérialise notamment par l'organisation de réunions de concertation régionale, comme le Forum africain du carbone du 13 au 15 avril à Marrakech et l'Atelier de formation sur les contributions nationales (INDC) à destination des pays africains francophones les 26 et 27 août à Rabat, en plus de la création du Centre de renforcement de capacités sur le climat (Centre 4C Maroc) visant notamment des pays d'Afrique subsaharienne, indique la même source. Le Maroc a, en outre, remis une ambitieuse contribution climat prévoyant une réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2030 de 32 pc par rapport à 2010, 19 pc étant conditionnés à l'accès à des financements supplémentaires, rappelle le document. Un accord juridiquement contraignant Le Maroc et la France coordonnent leurs efforts pour appuyer la préparation des INDC des pays africains avec le concours d'Expertise France et de l'Agence française de développement (AFD), indique l'Elysée, relevant que le Maroc soutient, comme la France, le principe d'un accord juridiquement contraignant, tout en mettant en avant les priorités du groupe Afrique. Ces priorités se rapportent à l'importance de la différenciation de l'accord en fonction des capacités financières des parties et de l'accès des pays en voie de développement aux financements internationaux et aux transferts de technologie, poursuit le document. Par ailleurs, l'Elysée souligne que le Maroc s'est engagé dès les années 1960 dans des politiques prenant en compte les impératifs du développement durable, en particulier à travers les constructions de barrages et la reforestation. Le document met l'accent sur les premières lois environnementales, promulguées en 2003, et sur la politique énergétique marocaine, initiée en 2010 avec pour objectif de porter à 42 pc la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique marocain en 2020. Le droit à un environnement sain et au développement durable a été consacré dans la nouvelle Constitution du Maroc en 2011. Une loi-cadre de 2014 intègre la prise en compte de la protection de l'environnement dans les politiques publiques et les projets de développement, met en exergue l'Elysée. De même, la présidence française affirme que le développement durable et la lutte contre le changement climatique, sont au centre de la coopération franco-marocaine, ajoutant que l'AFD soutient les politiques de lutte contre le dérèglement climatique du Maroc, aussi bien dans leurs dimensions d'adaptation que d'atténuation, à travers, entre autres, le co-financement du projet d'éco-cité de Zenata entre Rabat et Casablanca et le soutien au plan solaire marocain et au projet de l'Institut de Formation professionnelle aux Métiers des Energies Renouvelables et de l'Efficacité Energétique (IFMEREE).