La préservation des ressources énergétiques et leur gestion rationnelle revêt une grande importance au Maroc, a estimé, lundi à Salé, le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, M. Abdelhafid Debbagh. S'exprimant à l'ouverture d'un colloque international sur "les perspectives énergétiques pour un développement durable des pays francophones", M. Debbagh a souligné l'importance du plan Energie mis en place par le ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement qui encourage le recours aux énergies renouvelables et vise à généraliser les audits énergétiques au niveau des PME, à élaborer un code d'efficacité énergétique dans le bâtiment prévoyant le développement des chauffe-eaux solaires et à utiliser des équipements adaptés au niveau de l'éclairage public. Il a salué, dans ce sens, la politique énergétique nationale "ambitieuse" qui "s'est matérialisée récemment par le lancement par SM le Roi du grand projet destiné à produire de l'énergie solaire à partir du Sud marocain". Pour sa part, M. Tijani Bounahmidi, vice-président de l'Université Mohammed V Agdal, chargé de la Recherche, de la Coopération internationale et de l'Innovation, a souligné l'importance de la stratégie nationale de l'énergie, visant la réduction de la dépendance énergétique du Maroc vis-à-vis de l'étranger et se fixant des objectifs importants en matière d'efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Il a rappelé, à cet égard, le projet marocain de l'énergie solaire présenté en novembre dernier devant SM le Roi à Ouarzazate qui table sur une production de 2.000 MW d'énergie électrique à l'horizon 2020, à partir de centrales thermiques solaires. M. Bounahmidi a indiqué, par ailleurs, que cette rencontre scientifique revêt une grande importance car elle tente de définir les profils requis pour une transition vers des stratégies énergétiques insistant sur les énergies renouvelables qui permettant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). De son côté, le directeur de l'Ecole Supérieure de Technologie de Salé (ESTS), M. Mohammed Rhachi, a indiqué que "la communauté francophone, avec sa diversité économique et son pluralisme naturel, ne peut qu'être complémentairement armée et bien préparée pour trouver les solutions adéquates" à la problématique énergétique. La thématique de ce colloque, qui se poursuit jusqu'au 16 décembre, et qui coïncide avec la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, "représente un cadre idéal pour des échanges scientifiques et stratégiques responsables et de qualité", a-t-il ajouté. Cette rencontre initiée par l'ESTS sera marquée par plus de 70 interventions de 15 pays francophones réparties en sessions et ateliers. Les participants à ce colloque aborderont des thèmes relatifs aux "apports et contraintes des combustibles fossiles", "énergies renouvelables", à "l'énergie nucléaire", "l'utilisation rationnelle de l'énergie", aux "innovations technologiques dans les filières classiques et en développement" ainsi qu'au "cursus de formation en énergétique dans les pays francophones".