Le président français, M. François Hollande, effectue, aujourd'hui et demain (19 et 20 septembre 2015), une visite d'amitié et de travail officielle au Maroc à l'invitation de SM le Roi Mohammed VI. A l'occasion de cette visite, SM Mohammed VI aura des entretiens officiels avec son hôte et présidera avec le Président français plusieurs activités officielles portant sur le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays et les principales questions internationales. Pour rappel, les relations franco-marocaines, qui puisent leur force dans l'histoire commune et la richesse des liens humains et sociaux, s'inscrivent dans une logique de coopération partenariale embrassant divers domaines et porteuse d'une valeur ajoutée au bénéfice des deux pays. A cet égard, la France reste de loin le premier partenaire économique du Maroc, si l'on prend en compte les investissements en stocks (12 Mds d'euros), par leur flux (800 millions d'euros) en 2014, par l'importance des retours sur investissement vers la France (300 millions d'euros) ou par l'importance des réinvestissements des bénéfices au Maroc, selon des chiffres officiels. Le Maroc demeure aussi le premier bénéficiaire du financement de l'Agence française de développement (AFD) qui apporte un soutien à plusieurs projets de développement économique dans le Royaume. Les contributions de l'AFD au Maroc, qui prennent différentes formes dont les lignes de crédit, portent sur plusieurs secteurs dont la promotion des PME, le volet industriel, les infrastructures, les transports et le domaine agricole à travers l'appui au Plan Maroc Vert. A la faveur de la visite d'amitié et de travail officielle qu'effectue le président français François Hollande au Maroc, les relations franco-marocaines vont gagner en intensité et en maturité, ce qui devra être concrétisé par le lancement de nouveaux projets communs qui viendront s'ajouter aux expériences de partenariat réussies, notamment dans le domaine industriel avec l'implantation dans le Royaume de deux importants constructeurs automobile français, en l'occurrence Renault et PSA Peugeot-Citroën. La détermination de la France à promouvoir le partenariat d'exception avec le Maroc a été confirmée par la voix du ministère des Affaires étrangères qui a affirmé que le déplacement de François Hollande à Tanger permettra d'approfondir la coopération bilatérale dans tous les domaines. La visite du président français à Tanger, accompagné d'une forte délégation ministérielle et de chefs d'entreprise, revêt une forte symbolique. En effet, SM le Roi n'a eu de cesse, depuis Son intronisation, d'entourer de Sa Haute sollicitude la ville du Détroit, qui dispose désormais d'énormes potentialités économiques et logistiques et constitue un hub entre l'Europe et l'Afrique à la faveur des grands chantiers réalisés et plus particulièrement dans le domaine des infrastructures portuaires, routières et ferroviaires. Les résultats de la coopération bilatérale au niveau de cette ville sont très visibles à travers notamment les projets du port Tanger-Med, la ligne à grande vitesse (LGV) et l'usine Renault, qui sont des réalisations véritablement structurantes. Par ailleurs, le Royaume est très engagé dans le secteur des énergies renouvelables (solaire et éolien) et a été le premier Etat arabe à publier, en juin dernier, une contribution nationale ambitieuse sur le climat dans la perspective de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre à Paris, d'autant plus que le Maroc abritera en 2016 la 22-ème édition de cette conférence. Le Maroc est ainsi sollicité par la France, pays hôte de la COP 21, pour jouer le rôle de leadership au niveau africain afin de mener à terme les négociations visant à parvenir à Paris à un accord international sur les questions du changement climatique, surtout que le Royaume est considéré comme un modèle pour les pays africains en matière de développement des énergies et des technologies, ainsi que des politiques durables. Au volet politique, la France n'a eu de cesse de réitérer son appui au Plan marocain d'autonomie comme base sérieuse et crédible en vue d'une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara, et de réaffirmer son soutien aux efforts déployés dans le cadre des Nations unies pour parvenir à un règlement de ce conflit. Le déplacement du chef de l'Etat français permettra sans nul doute de donner une nouvelle dynamique au partenariat bilatéral exemplaire qui instaure les bases d'un développement inclusif et partagé.