Plus de la moitié (53) des 100 entreprises les mieux valorisées au monde sont américaines, contre seulement quatre (4) entreprises françaises. C'est ce qui révèle une nouvelle étude intitulée : « Global Top 100 Companies by market capitalisation » publié ce mois de juin par cabinet d'audit et de conseil PwC. Ce nouveau Top 100 intègre les entreprises mondiales dont le seuil de capitalisation atteint 85 milliards de dollars (contre 45 milliards de dollars en 2009) ; la capitalisation boursière moyenne d'une entreprise du classement s'établit ainsi à 162 milliards de dollars (contre 84 milliards de dollars en 2009). Dans cette étude, les entreprises marocaines, ou même arabes et africaines sont ignorées dans ce classement dont sept entreprises américaines sont au top 10 : Apple (1ère mondiale), Google, Exxon Mobil, Berkshire Hathaway, Microsoft, Wells Fargo, Johnson. La Chine et Hong Kong à la 2ème place, et le Royaume-Uni, en 3ème place, conservent une position stable (respectivement 11 et 8 entreprises), tandis que les autres BRIC et la zone euro perdent du terrain (passant respectivement de 6 à 1 et de 18 à 15 entreprises entre 2009 et 2015). Cette évolution traduit le sentiment actuel des investisseurs envers ces marchés, mais aussi le fait que les entreprises issues de ces pays doivent encore s'imposer hors de leur marché national pour trouver leur place sur l'échiquier mondial, souligne l'étude. Pour Apple, PwC affirme que c'est pour la 4ème année consécutive que cette entreprise US domine le classement des 100 premières capitalisations boursières mondiales. Elle affiche cette année une capitalisation de 725 milliards de dollars, en hausse de 54% par rapport à 2014 (469 milliards de dollars). Cette croissance spectaculaire, qui intervient bien qu'Apple ait versé 56 milliards de dollars à ses actionnaires en 2014, lui permet de creuser l'écart avec Google, 2e entreprise du classement avec 375 milliards de dollars de capitalisation boursière. L'entreprise est désormais deux fois plus importante que Google et elle a une capitalisation presque dix fois plus forte que la dernière entreprise du classement valorisée à 85 milliards de dollars. Le géant chinois de l'Internet, Alibaba, a fait une entrée remarquée. Il a directement rejoint le Top 100 à la 22e position, avec une capitalisation de 168 milliards de dollars lors de son introduction en bourse. Sa capitalisation atteignait 205 milliards de dollars au 31 mars 2015. Au total, poursuit PwC, sur les 34 entreprises nouvelles entrantes dans le classement depuis 2009, 29 ont connu une croissance de leur valeur, les 5 autres étant entrées directement au classement par introduction en bourse ou par spin-off : Alibaba (22ème), Facebook (17ème), Agricultural Bank of China (29ème), Kinder Morgan (90ème) et AbbVie, spin off des laboratoires Abbott (86ème). Pour le vieux continent, PwC note que les entreprises françaises sont de moins en moins représentées dans le Top 100 La France est en 5ème position, avec 4 entreprises, juste derrière l'Allemagne (6 entreprises). Les entreprises françaises sont de moins en moins nombreuses dans ce classement : de 7 en 2009 à 5 en 2014 et 4 en 2015. Mais les quatre entreprises françaises du top 100 2015 – Sanofi, Total, L'Oréal et LVMH – ont perdu 10% de leur capitalisation boursière totale entre 2014 et 2015. Valorisées à hauteur de 489 milliards de dollars en 2014, leur capitalisation boursière s'élève aujourd'hui à 441 milliards de dollars. Le géant de l'énergie, Total, a perdu à lui seul 36% de sa valorisation entre 2014 et 2015 : il a ainsi chuté de 21 places dans le classement (de la 37ème place à la 58ème place). D'après aussi le cabinet d'étude français, les entreprises des secteurs technologique et financier sont celles qui ont connu la plus belle progression depuis 2009. Le secteur des services d'utilité publique (quatre entreprises en 2009), au contraire, a totalement disparu du classement mondial au 31 mars 2015.