Durant trois journées, Salé a vécu un festival culturel et artistique riche en événements de haut niveau, où les retrouvailles entre les fans de notre poésie populaire ont vibré aux rythmes frénétiques que procure ce genre poétique, musical et fort instructif à ses adeptes. Ces derniers ont partagé des moments fort agréables, où de nouvelles amitiés se sont tissées entre anciens et nouveaux partisans d'un art séculaire, et ce, grâce à un programme tracé minutieusement par les membres de l'association Driss Bel Mamoun pour la sauvegarde de l'art du Melhoun, dirigée de main de maître par le dramaturge et chercheur Abdelmjid Fennich, secondé par le directeur de cette édition Si Aziz Hilali et tous les autres membres du Bureau exécutif... Ainsi, après l'ouverture officielle à la salle de la mairie de Salé, honorée par la présence du ministre de la Culture et de plusieurs autres personnalités, artistes venus des quatre coins du pays, les amateurs des magnifiques poésies « qassidat » ont pu savourer, à juste titre, les voix harmonieuses de Sanaâ Marahati, Kenza Ayyoubi, Abdel3ali Briki, Tawfiq Abram, Bachir Khaddar, Abdel3ali Talbi, Saïd Zerhouni, Abdelkrim Sadqi et Othman Sassi, accompagnés de l'orchestre dirigé magistralement par le maître et maestro Hadj Mohammed El Ouali... Des hommages mérités ont été rendus à Hadj Abdelmalek Lyoubi, grand poète et éminent conservateur de ce riche patrimoine, feu Hadj Mohammed Bouzoubaâ, décédé dernièrement, dont le fils avait fait le déplacement de Fès, et au président Abdelmajid Fennich... pour son rôle prépondérant dans la continuité et la protection de cet héritage commun aux multiples facettes. La deuxième journée fut marquée par cette inoubliable excursion fluviale sur les eaux du Bouregreg, où une cinquantaine de barques, pleines à craquer, emmenaient les festivaliers dans une ambiance inénarrable... La marina recevait une autre soirée féérique où le melhoun se mariait joyeusement avec le « Dikr Aiissaoui » mettant en vedette Aïcha Doukkali, Fatima Zohra Rahhal, Driss Zaârouri et le talentueux Moqaddem Abdelhadi Benghanem, dont le père fut un grand soprano de ces chants religieux... Son disciple Hadj Thami Fennich et Abderrahmane Benzaira ont reçu à leur tour un hommage tout comme le violoniste et connaisseur Nassiri Cherkaoui. Par la même occasion, l'œuvre poétique du talentueux poète contemporain Tawfiq Abram a été présentée au large public ayant suivi ce programme alléchant, jusqu'à une heure tardive... Quant à la dernière journée, c'est au club les Chênes de tir et de loisirs d'El Arjat que fut clôturé en apothéose ce festival avec une pensée à deux autres disparus en la personne de Benaâcher Laaïdi et Ali Bouchaâra, ainsi qu'à un autre fervent amateur et chanteur Abdallah Laâroussi. Aicha Souhoum, épouse du grand maître Hadj Ahmed Souhoum, devait présenter et offrir son dernier album intitulé « Sidi Hbibi »... Notons que les différentes séances étaient animées par les journalistes Houcine Amrani et Hanaâ Laïdi. Quant aux différents autres responsables, rendons une marque de témoignage à toute l'équipe pour sa disponibilité et ses actions pour la réussite de cette fête : Mohamed Tawfiq Benomar, Adam, Jalila et Ilyass Alaoui, Hanaâ Laïdi, Abdelhaq Bouhajbane, Brahim Maâtallah, Ahmed Tikito, Abdelkader Abada, Omar Hicham, Benaâcher Aherji, Jamal Maâtallah et Mohamed El Moutawakkil...Dont acte ! Nos vifs remerciements à tous ceux qui ont aidé de près ou de loin pour le succès de cette troisième édition des «Journées Nationales de N'zahat Al Malhoune » et à la prochaine In Chaâ Allah et Ramadan Moubarak !