Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) ont fusillé mercredi une vingtaine d'hommes dans le théâtre antique de Palmyre, dans le centre de la Syrie, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les islamistes les accusaient d'être favorables au président syrien Bachar al Assad. De son coté, le chef du Front al Nosra, la branche syrienne d'Al Qaïda, affirme dans un entretien diffusé mercredi par la chaîne Al Djazira que la prise de Damas est la priorité des rebelles et que la chute de Bachar al Assad est proche. Les Daéchiens qui ont pris le contrôle de Palmyre (Tadmor, en arabe) il y a une semaine, ont fusillé mercredi une vingtaine d'hommes dans le théâtre antique de Palmyre. Des partisans de l'EI ont confirmé que des exécutions avaient eu lieu dans le monument antique. Selon l'OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne mais qui dispose de nombreux informateurs sur le terrain, les djihadistes y ont tué 200 personnes et emprisonné 600 autres en une semaine. "Ils ont exécuté une vingtaine d'hommes dans le théâtre romain et ont invité la population à venir assister à l'exécution", a dit Rami Abdoulrahman, directeur de l'OSDH, citant plusieurs sources à l'intérieur de la ville. Par ailleurs, le chef du Front al Nosra, la branche syrienne d'Al Qaïda, affirme dans un entretien diffusé mercredi par la chaîne Al Djazira que la prise de Damas est la priorité des rebelles et que la chute de Bachar al Assad est proche. Alors que l'alliance constituée autour d'Al Nosra, soutenue par l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, a multiplié les victoires militaires ces dernières semaines dans le nord-ouest de la Syrie, Abou Mohamed al Golani qualifie la prise de Damas de "priorité" pour les rebelles. "Nous allons continuer à concentrer notre attention sur Damas et sur le renversement du régime", déclare le chef d'Al Nosra, qui combat aussi bien l'armée syrienne que le groupe djihadiste Etat islamique. "Je vous assure que la chute d'Assad ne va pas prendre longtemps." Al Golani invite les Alaouites, une branche du chiisme dont est issu le président syrien, à se détourner du régime et à se convertir à l'islam sunnite pour assurer leur sécurité dans la Syrie de demain. "S'ils déposent les armes, désavouent Assad, n'envoient pas leurs hommes combattre pour lui et reviennent à l'islam, alors ce seront nos frères", dit-il. Les sunnites radicaux considèrent le chiisme comme une religion déviante. Le chef d'Al Nosra assure que son mouvement n'est pas en guerre contre les chrétiens mais il s'en prend en revanche au Hezbollah libanais, un des principaux soutiens d'Assad, dont il qualifie le combat aux côtés des forces du président syrien de "vain". "Le Hezbollah sait que son sort est lié à celui d'Assad et il tente en vain de le sauver", affirme-t-il. Abou Mohamed Al Golani n'accorde que rarement des interviews et n'apparaît pas à l'image de celle qu'a diffusé Al Djazira. La chaîne qatarie ne précise pas où celle-ci s'est déroulée.