Le Maroc a fait des pays de géant dans la prise en charge des maladies cancéreuses. Les dernières techniques diagnostiques et thérapeutiques sont maitrisés par les professionnels marocains spécialisés an cancérologie. L'offre de soins en cancérologie, est diversifiée et bénéficie d'un grand réseau de centres publics régionaux. De même, les sessions de formation continue se déroulent l'année durant. La dernière action lancée est l'initiation des infirmiers et infirmières de l'Institut National d'Oncologie, aux méthodes scientifiques de la recherche en cancérologie. Certes, le chemin est encore long, pour une prise en charge humanisée des malades, surtout les plus démunis et habitant dans des régions très lointaines des grandes agglomérations. Mais tout indique que la situation ne peut que s'améliorer pour les malades marocains atteints de cancers. Un indicateur de taille, la reconnaissance de la cancérologie marocaine par le Centre international de la recherche sur le Cancer (CIRC), agence spécialisée dans le cancer de l'organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le Maroc devient ainsi, le 25ème Etat participant du CIRC, et le premier du continent africain. Il s'agit là d'une ouverture importante qui permettra de développer des partenariats actifs avec d'autres organisations de recherche sur le cancer dans la région. "Le Maroc a montré un leadership remarquable en faisant de la lutte contre le cancer une priorité de santé publique majeure. En rejoignant nos Etats participants, le Maroc témoigne de son engagement à faire progresser notre collaboration à un autre niveau et prend toute sa place comme acteur clé pour la recherche sur le cancer et la prévention au plan international", a déclaré le Dr Christopher Wild, Directeur du CIRC. L'admission du Maroc comme Etat participant intervient après des années de collaboration entre le CIRC, la Fondation Lalla Salma et le Ministère de la Santé, qui travaillent en étroite coordination pour étoffer les capacités de recherche, de prévention et de lutte contre le cancer du pays. Cette collaboration aujourd'hui renforcée bénéficiera à plusieurs projets de recherche conjoints en cours sur la détection précoce et la prévention du cancer. Les domaines stratégiques de collaboration visent un soutien technique dans le suivi et l'évaluation des programmes de dépistage du cancer du col utérin, le renforcement des capacités, comme la formation en matière de colposcopie et la prise en charge des lésions précancéreuses du col, ainsi qu'un soutien au développement et à la mise en œuvre de programmes d'assurance-qualité et d'enregistrement du cancer. Au Maroc, le cancer est la deuxième cause la plus fréquente de décès prématuré, et l'incidence du cancer devrait y augmenter de près de 60 % entre 2012 et 20302. Le pays est actuellement confronté à un "double fardeau", avec des taux élevés de cancers liés à une infection et une augmentation des cancers associés à des facteurs de risque génésiques, alimentaires et hormonaux.