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Prise en charge de la petite enfance : Défaillances et inégalités plombent l'évolution de la société
Publié dans L'opinion le 19 - 05 - 2015

Après une décennie d'intérêt étatique en matière de protection de la petite enfance, entre stratégies et plans d'action, le Maroc est en deçà des résultats valorisants, derrière la Jordanie, l'Egypte ou la Tunisie. C'est ce qui ressort de l'analyse de plusieurs études réalisées par des pays de la région MENA et de l'Afrique du Nord, dont notre pays, faite par la Banque mondiale et divulguée lors d'une journée organisée à Rabat en partenariat avec l'Observatoire National de Développement Humain.
Des indicateurs tels ceux relatifs à la santé, la survie, la nutrition, le développement social, cognitif...ont été passés au crible fin. Les défaillances de certains systèmes se reflètent sur les statistiques recueillies dans un espace temps assez large.
Côté sanitaire, le soin prénatal, à travers un professionnel médical qualifié, très important pour la santé de la femme pendant la grossesse, et plus tard pour le bébé à la naissance, fait défaut. C'est également le cas pour ce qui est de l'examen néonatal (premier mois). Le Maroc enregistre une grosse défaillance à ce niveau. Il y a encore des efforts à fournir en soins prénataux et néonataux. 83% des naissances qui ont lieu, en 2012, n'ont bénéficié d'aucun soin prénatal.
Ce taux n'était que de 68% en 2003-2004 et de 74% en 2011. En matière de soins pendant l'accouchement, en 2003-2004, le déficit était estimé à 63%, en 2011, à 69% et en 2012, à 84%. L'étude s'est intéressée également au nombre d'enfants qui meurent le premier mois ou année de leur existence, s'il est entièrement immunisé, c'est-à-dire s'il a reçu tous les vaccins appropriés dans les temps (BCG, DTP....). Il s'avère que la vaccination a toujours du retard, malgré les différentes caravanes de sensibilisation. En 2003-2004, le taux de vaccination a atteint 90%, puis il a enregistré une légère régression en 2011, se chiffrant à 87%. Pour ce qui est de la mortalité infantile, 2,7% des nouveaux nés meurent avant 1 mois. Cette proportion était de 3,8% en 2003-2004. A savoir si ces chiffres vont augmenter ou diminuer, puisque ces statistiques ne sont pas actualisées. Nous sommes en 2015 et nous ne savons pas ce qu'il en est actuellement.
La nutrition en question
Pour ce qui est de l'indicateur relatif à la nutrition, dont le rôle est important pour la croissance (hauteur et poids) et l'état de santé physique et mental, les chercheurs ont « soupesé » deux types de nutrition : Les macro-substances nutritives, autrement dit les calories et les protéines, et les micronutriments, comme le fer et les vitamines. Pour ce qui est du rachitisme, il a été enregistré à hauteur de 23%en 2003-2004 et 15% en 2011. L'insuffisance du poids des bébés se chiffrait à 10%, en 2003-2004 et 3% en 2011. Quant à la consommation du sel iodé, le déficit est très important : 20% en 2006-2007.
De faibles taux d'activités de développement social, émotionnel et cognitif ont été également mis en relief. Il s'agit des activités de développement procurées aux enfants en bas âge, tels que lire de livres ou des histoires aux enfants, des images éducatives à observer, jouer avec ses enfants, les manières de discipline....Les résultats parlent d'eux-mêmes, il n'y a pas une forte volonté ou aptitude de la part des adultes, d'où la nécessité du préscolaire. Les défis sont grands. Concernant les activités de développement, en 2006-2007, le taux d'accès était 48%, mais seulement de 34% en 2011. Pour ce qui est de la manière d'inculquer une éducation disciplinée, sans trop de rigueur maladive, il y a une certaine aberrance. Discipline violente, en 2006-2007, la prévalence était de 90%. Le travail des enfants entre également dans ce cadre et il est flagrant, atteignant les 20%.
Différenciation selon le niveau d'instruction
Les spécialistes ont essayé d'analyser les facteurs de risque et de protection qui influent sur ces taux bas, voire parfois alarmants. Il s'avère que, en matière de soins prénataux, cela est dû également au niveau d'éducation, principalement de la mère. Plus le niveau de scolarisation de la mère est élevé, plus les répercussions sur les enfants sont meilleurs et tendent vers la normalité. Mères analphabètes: en 2003-2004: 56%; 2011: 68% et en 2012: 74%. Quand le niveau de scolarité de la mère est primaire, les soins prénataux se sont établis, en 2003-2004, à 79%, 2011 à 89% et en 2012 à 91%. Quand le niveau de scolarité de la mère est du secondaire, les soins prénataux ont atteint, en 2003-2004, 92%, en 2011, 96% et en 2012, 94%. Pour les mères d'un niveau d'instruction supérieur, en 2003-2004, les soins prénataux plafonnaient à 99%, en 2011, à 99% et en 2012, à 98%. Les activités dépendent également du milieu familial, du niveau d'instruction et de la richesse.
Le facteur pauvreté influe également sur la santé, surtout pour ce qui est des vaccinations. En fin de compte, toutes ces inégalités substantielles peuvent être dépassées à travers une prise en charge réelle de la part des autorités concernées, concentrée sur des objectifs spécifiques en terme d'éducation. Des chances de croissance saines, des infrastructures de qualité pérennes, axées sur l'existant, telles que la mise en place de structures d'éducation préscolaire, surtout dans les régions marginalisées, dans les zones urbaines et rurales, avec du personnel qualifié et formé, pour aiguiser le développement cognitif et socio-émotionnel des enfants. Et quelques améliorations à apporter au niveau nutritionnel, selon des approches innovantes, des prestations publiques ciblées avec des compléments nutritionnels, centrées sur la communauté. Et pourquoi ne pas, ajouter une classe préscolaire obligatoire, dans les établissements scolaires primaires, avec l'aide, si possible, d'un partenariat public-privé.
Rattraper le retard est certes couteux, mais nécessaire pour les générations futures, afin de minimiser ces inégalités, parmi les facteurs encourageant le radicalisme, l'intégrisme et l'exclusion à l'âge adulte.


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