Lors du match retour opposant l'équipe du Raja à celle de Sétif, disputé vendredi dernier, quelques brebis galeuses algériennes se sont illustrées par un comportement aux antipodes de l'esprit sportif et des règles de bienséance. Nos voisins de l'Est, dirigeants du club en lice et forces de l'ordre, ont fait preuve d'une animosité aussi aveugle que gratuite. Dès le coup de sifflet final de la rencontre qui avait opposée, vendredi dernier au stade du 8 Mai de Sétif, l'Entente Sportive de Sétif au Raja, et ce, pour le compte des huitièmes de finale « retour » de la Ligue des Champions, les éléments de la sécurité algérienne ont chargé contre les Marocains. Le déplacement des représentants du Maroc à Sétif (Algérie) a été entaché par de regrettables incidents qui n'ont rien à voir avec le fair-play qui doit caractériser les matches de football. En effet, d'après les échos que nous avons reçus, grâce aux représentants des médias marocains (une douzaine) qui ont fait le déplacement, tous les membres de la délégation marocaine ont fait l'objet d'agressions physiques et verbales. Ils ont été traités de tous les noms. Dirigeants, joueurs, public et même journalistes ont fait les frais d'une intervention musclée de la police algérienne qui avait fait plusieurs blessés graves. Les journalistes, eux non plus, n'ont pas été épargnés. La tribune de presse a été envahie par des énergumènes qui ont tout fait pour empêcher les journalistes de faire correctement leur travail. Les supporters ont été agressés grâce à la complicité du service d'ordre et de la police. Les médecins des Verts, Laârssi et Bahlioui, ont été appelés au secours. Leurs témoignages devant les caméras TV sont édifiants : plusieurs personnes ont été blessées et transportées à l'hôpital. Pour revenir à la chronologie de ces incidents, la situation avait dégénéré même avant la fin du match. C'était pendant la pause de la première mi-temps où le président de l'ESS, Hassan Hamar, qui porte bien son nom, s'est attaqué sauvagement, comme un voyou, aux responsables et joueurs du Raja. Ledit président a proféré des insultes en traitant les Marocains de tous les noms d'oiseaux, comportement indigne d'un dirigeant sportif qui se respecte. Et dire que le résultat a été en faveur de l'Entente Sportive de Sétif au terme d'une séance de tirs au but. Que se serait-il passé si l'ESS avait été éliminée de cette compétition? A leur sortie, à la fin du match, les arbitres ont été les témoins de ces agressions. Suite à ces incidents, le président du Raja, Mohamed Boudrika, a ficelé tout un dossier (photos et vidéos à l'appui) qu'il va envoyer à la CAF en guise de protestations. La réaction de nos voisins algériens est bizarre, surtout qu'ils étaient accueillis de manière hospitalière et bien traités lors de leur déplacement à Casablanca. Alors, à quoi rime ce traitement qui a fait fi de toutes les valeurs sportives ? Devant ces incidents, la diplomatie marocaine n'a pas réagi. La question qui se pose : Quel est son rôle ? N'est-il pas normal qu'elle rende public un communiqué pour dénoncer ces faits ? Ce comportement des Algériens doit interpeller la Confédération Africaine de Football, qui doit prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à ces réactions révolues.