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Huitième édition des Assises Nationales de l'Agriculture : Une production prévisionnelle record des céréales de 110 millions de quintaux : Le PMV renforcera les investissements orientés vers l'aval pour 2015-2020
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la huitième édition des Assises Nationales de l'Agriculture, organisée par le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, s'est ouverte hier lundi 27 avril à Meknès. «Inventer l'agriculture du futur, un projet pour tous» est la thématique retenue pour cette édition qui se penche aussi sur l'avenir de l'agriculture marocaine et les moyens concrets pour faire de cette dernière une locomotive de développement économique et social du Royaume. Sans omettre, bien entendu, de dresser un bilan d'étape du Plan Maroc Vert (PMV). Et ce, à 5 années seulement de l'échéance 2020, marquant l'achèvement de sa mise en œuvre. Procédant à l'ouverture de cette édition, en présence du Président sénégalais, le ministre de l'Agriculture a fait l'annonce d'une bonne campagne agricole concrétisée par une production prévisionnelle record des céréales de l'ordre de de 110 millions de quintaux. Et les estimations font état d'une répartition de la production pour cette année entre les trois céréales principales de 55 millions de quintaux de blé tendre, soit 50% du total de la récolte céréalière, 32 millions de quintaux d'orge (30%) et 22 millions de quintaux de blé dur (20%). Pour simple rappel, la récolte de la campagne précédente (2013-2014) s'est établie à 68 millions de quintaux. Et pour la campagne 2012-2013, la récolte était de 97 millions de quintaux. Auparavant, le ministre de l'Agriculture avait procédé à une évaluation de l'état d'avancement du PMV qui, toujours selon le ministre, a procuré au Maroc un dynamisme irréversible sans précédent et a permis à son agriculture de s'ériger en tant que secteur attractif moyennant le décollage net de la croissance et de l'investissement. Bilan mi-étape du PMV Selon les données livrées par le ministre de l'Agriculture, le Maroc a enregistré, depuis l'avènement du Plan Maroc Vert, des réalisations qualifiées d'importantes dans le domaine agricole dont un net décollage de la valeur ajoutée du secteur avec un taux de croissance annuel qui a enregistré une hausse de 7,6% pour la période allant de 2008 à 2013 contre une moyenne de 4,4% pour le reste de l'économie. Les chiffres 2013 font état d'un PIB agricole de 109,9 milliards de dhs et 500.000 personnes ayant pu bénéficier d'aide et accompagnement au titre de la mise en œuvre des chantiers du Pilier II du Plan Maroc Vert. Le tout s'est traduit par la multiplication par 1,7 de l'investissement agricole entre 2008 et 2014, une hausse de 34% des exportations agroalimentaires depuis 2008, une augmentation de 37% des plantations à forte valeur et une hausse de 3500 dhs de la valeur ajoutée/hectare au niveau des surfaces irriguées. Parallèlement, le PMV a permis la consolidation du label Maroc Vert sur le terrain de l'export faisant ainsi du Royaume le premier exportateur mondial de câpres, haricots verts et huile d'argan ; le troisième exportateur de conserves d'olives ; le quatrième exportateur de clémentines et tomates. Perspectives 2015-2020 Concernant la période 2015-2020, le PMV entame une nouvelle phase qui sera essentiellement marquée par une sorte de zoom sur le pilier I avec l'identification d'un nouvel enjeu majeur, à savoir la réussite du virage de l'agro-industrie. A ce titre, de nouveaux objectifs ont été identifiés, dont l'accélération des investissements, avec notamment la multiplication par 2 à l'échéance 2020 des investissements orientés vers l'aval ; la rationalisation du périmètre irrigué pour, in fine, augmenter la valeur ajoutée de plus de 4000 dhs/ha; le doublement des exportations agricoles... Quant au pilier II, l'essentiel de l'effort à venir serait consacré la pérennisation-consolidation des acquis avec le lancement de nouveaux projets qui visent à multiplier par 2 les revenus et les rendements des projets initiés dans le cadre de l'agriculture solidaire ; développer de nouveaux projets adaptés à l'extrême pauvreté et la poursuite de la structuration de la petite agriculture avec notamment la création de 10.000 coopératives agricoles.