Une Ligue des conseils économiques et sociaux (CES) arabes et établissements similaires a été créée, mardi à Rabat, pour institutionnaliser le dialogue social afin de réaliser un développement économique et social équilibré. La Déclaration de Rabat, qui a été signée par les représentants des délégations arabes de Palestine, Mauritanie, Jordanie, du Liban, Soudan, d'Egypte, du Yémen, d'Algérie et du Maroc et le directeur de l'Organisation arabe du travail (OAT), intervient pour augmenter la capacité à affronter les défis et crises économiques et pour trouver un mécanisme censé renforcer la coopération entre les CES arabes et consolider l'unité des sociétés arabes. Cette déclaration vient aussi consacrer les dispositions de la Déclaration des principes du dialogue social dans les pays arabes telle qu'elle a été publiée par l'OAT et celles de la Déclaration de Riyad (février 2014) du 2ème Forum arabe du développement et de l'emploi qui insistent sur l'importance de créer et d'activer les conseils économiques dans les pays arabes, dans le but de renforcer le dialogue social au niveau national et d'augmenter la participation arabe au niveau international, ainsi que les dispositions des pactes des Nations unies. La Déclaration de Rabat salue l'expérience marocaine dans l'instauration de la culture du dialogue social et civil entre toutes les couches sociales, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, en vue de réaliser le développement social équilibré et renforcer la paix sociale et la sécurité sociétale. Dans une allocution à l'ouverture de la réunion constitutive, le président du Conseil économique, social et environnemental, Nizar Baraka a souligné l'importance de créer cette ligue dans un contexte marqué par de grandes mutations dans le monde arabe et à l'échelle internationale, indiquant que les économies nationales pâtissent toujours des impacts de la crise financière internationale et relevant une hausse des attentes des peuples et des revendications sociales en matière d'emploi, développement, stabilité et de sécurité. La création de cette ligue n'intervient pas uniquement pour combler un vide institutionnel dans la région arabe, mais plutôt pour consolider les structures et pratiques du dialogue social et civil dans la région, à l'horizon de l'élaboration d'une charte sociale arabe future qui répond aux aspirations et ambitions des peuples, a estimé M. Baraka. Il a également souligné que cette initiative traduit la conviction partagée sur la nécessité de coordonner les interventions et "consolider les rôles joués par nos institutions en tant qu'espaces de dialogue libre et responsable" entre les acteurs sociaux et économiques, la société civile et les autres composantes des forces vives, ainsi que d'établir un climat de confiance en vue de parvenir à des réponses collectives innovantes aux grands défis posés par le développement à l'échelle nationale, régionale et internationale. Par ailleurs, leprésident du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Nizar Baraka, a souligné, lundi à Rabat, l'importance de l'action commune dans la perspective de la mise en place d'une charte sociale arabe répondant aux aspirations et attentes des peuples arabes en termes de développement et des conditions d'une vie digne. S'exprimant lors d'un point de presse dans le cadre de l'annonce de la création de la Ligue des Conseils économiques et sociaux arabes (CES) et établissements similaires, dont la réunion constitutive s'est tenue au siège du CESE, M. Baraka a mis l'accent sur les rôles qui incombent à cette ligue pour la consécration et l'enracinement de la démocratie participative. Il a mis en exergue son rôle aussi dans l'installation d'un climat de confiance entre les différents acteurs, de manière à immuniser les sociétés arabes contre les tensions et les crises, affirmant la nécessité de promouvoir le dialogue social et civil en tant que mécanisme incontournable pour atteindre un consensus positif entre les acteurs et forces vives de la société et parvenir à la conclusion de grands contrats sociaux à même d'apporter la paix et la cohésion sociales au monde arabe. Pour sa part, le directeur général de l'Organisation arabe du travail, Ahmed Mohamed Lokmane, a relevé que "les événements importants vécus dans la région arabe ont rappelé que le dialogue social n'est pas un luxe mais une nécessité impérieuse". "Les pays attachés au dialogue lui ont mis en place, en temps de paix, des instances qui ont joué un rôle crucial en temps de crise", étant donné qu'ils ont pu traverser les turbulences en toute confiance et avec l'appui de toutes les composantes de la société, a-t-il dit. M. Lokmane a fait observer que la Ligue des CES arabes et établissements similaires est une instance qui est de nature à consolider les fondements de la coopération panarabe dans le domaine du dialogue social. Pour le secrétaire général du CESE, Driss Guerraoui, la Ligue des CES arabes et établissements similaires aura pour missions notamment de promouvoir l'échange des expériences et bonnes pratiques, de manière à devenir une force de proposition sur le plan arabe, ainsi que de donner un nouvel élan à la coordination interarabe dans le cadre des instances régionales, continentales et internationales. M. Guerraoui a ajouté, dans une déclaration à la MAP, que beaucoup d'espoirs sont placés dans l'expérience marocaine en tant qu'expérience pionnière qui a vraiment consacré les bonnes pratiques en matière de démocratie participative, faisant remarquer que la tenue au Maroc de la réunion constitutive de cette ligue confirme le rôle de premier plan joué par le CESE au sein des institutions constitutionnelles et consultatives arabes, africaines, européennes et internationales. Dans une déclaration similaire, le président du Conseil économique et sociale jordanien, Moundir Charâ, a estimé que l'annonce de la création de la Ligue des CES arabes et établissements similaires constitue un tournant majeur historique dans le cadre de la coopération entre les pays arabes. Une Ligue des CES arabes et établissements similaires a été créée, mardi à Rabat, pour institutionnaliser le dialogue social et réaliser un développement économique et social équilibré. La Déclaration de Rabat, qui a été signée par les représentants des délégations arabes de Palestine, Mauritanie, Jordanie, du Liban, Soudan, d'Egypte, du Yémen, d'Algérie et du Maroc et le directeur de l'Organisation arabe du travail (OAT), intervient pour augmenter la capacité à affronter les défis et crises économiques et pour trouver un mécanisme censé renforcer la coopération entre les CES arabes et consolider l'unité des sociétés arabes. Cette déclaration vient aussi consacrer les dispositions de la Déclaration des principes du dialogue social dans les pays arabes telle qu'elle a été publiée par l'OAT et celles de la Déclaration de Riyad (février 2014) du 2ème Forum arabe du développement et de l'emploi qui insistent sur l'importance de créer et d'activer les conseils économiques dans les pays arabes, dans le but de renforcer le dialogue social au niveau national et d'augmenter la participation arabe au niveau international, ainsi que les dispositions des pactes des Nations unies. La Déclaration de Rabat salue l'expérience marocaine dans l'instauration de la culture du dialogue social et civil entre toutes les couches sociales, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, en vue de réaliser le développement social équilibré et renforcer la paix sociale et la sécurité sociétale.