Le TAS (Tribunal Administratif du Sport) a du pain sur la planche pour ses séances et ses prétoires. Il y a la saisine faite par la FRMF qui se plaint du traitement que lui a fait subir la CAF, mais il y a aussi une plainte de la Tunisie, qui, bien avant même que la CAF ne l'ait sanctionnée pour les incidents du match contre la Guinée Equatoriale, a décidé de réclamer justice. Il y a aussi le Cameroun dont la fédération (FECAFOOT) est sous le coup d'une suspension par la FIFA qui avait annulé les dernières élections fédérales obligeant le Cameroun à mettre en place une commission administrative (provisoirement) pour gérer le foot. Cette situation devait connaître son terme, en cette fin février, avec la tenue de l'A.G. extraordinaire. Patatras ! Voici que le TAS déclare cette prochaine assemblée illégale et illégitime car les statuts ne sont pas conformes aux règles sportives. Et donc au Cameroun tout est annulé et l'on doit recommencer à zéro. Ce sont des opposants, parmi les clubs, au candidat à la présidence de la FECAFOOT qui ont saisi le TAS. Et vlan, ce tribunal n'a fait ni une, ni deux, et paf, il assomme les Camerounais. La FIFA, elle n'avait rien dit. Qu'elle va être son attitude face à cette immixtion du TAS dans des affaires internes ? Voilà un autre casse-tête pour Issa Hayatou, dont la fédération de son propre pays est en proie aux tourments. Il reste une alternative aux Camerounais, s'adresser au Tribunal Fédéral Suisse ou à la FIFA, bien sûr, mais autant dire qu'ils ne sont pas sortis de l'auberge, nos amis camerounais. Quant à nous, et à nos affaires, cela va peut-être accélérer le processus au TAS qui va commencer à considérer la CAF comme une confédération à problèmes. Et ça peut, peut-être, être bon pour nous.