Le rôle du secteur touristique en tant que levier considérable pour l'accélération de la croissance socio-économique de notre pays est, aujourd'hui, évident à plus d'un titre. Ce rôle a été démontré, chiffres à l'appui, par le ministre en charge du secteur lors de la participation de notre pays à la 35ème édition du Salon international du tourisme «FITUR», que la capitale espagnole, Madrid, a abrité courant cette semaine. Occupant la seconde place comme contributeur au PIB national (12%) et placé au même rang également en terme de création d'emplois avec plus de 500.000 emplois créés entre 2011 et 2013, cette contribution connaîtrait une croissance soutenue à l'avenir. D'ailleurs, selon le rapport du Conseil mondial du voyage et du tourisme pour 2014, les recettes voyages devraient croître de 10,1% en 20014 et de 6% par an les dix prochaines années, relevant que les recettes devraient s'établir à près de 147 milliards de dirhams en 2024. Bien des efforts et une dynamique qui s'inscrivent en droite ligne de la stratégie préconisée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et dont la volonté a fait que la Vision 2010 a été remportée et que le développement de notre secteur touristique s'érige aujourd'hui comme un puissant levier en matière de création de richesses et d'emplois et en matière de développement de nos territoires et d'ouverture féconde sur le monde. S'en est suivi, bien évidemment, le nouveau contrat-programme Vision 2020 pour le tourisme national dont l'apport est qu'il a réussi à assurer une articulation plus étroite du secteur touristique avec les autres secteurs économiques et sociaux, comme l'artisanat, la culture, l'agriculture et les ressources naturelles. Dans cette dynamique, l'engagement des pouvoirs publics de faire de la Vision 2010 un projet sociétal structurant, outre qu'il a permis de conforter le Maroc dans ses choix stratégiques visant à réhabiliter le tourisme et le rehausser au rang de locomotive de développement, traduit une ferme volonté d'assigner audit secteur un rôle beaucoup plus important à travers notamment une meilleure exploitation des infrastructures existantes et leur renforcement, meilleure régionalisation de l'investissement, diversification et développement des créneaux touristiques : tourisme rural, agri-tourisme, tourisme de montagne, etc. Bien une stratégie qui a donné ses fruits et qui fait qu'aujourd'hui notre pays capitalise sur nombre d'atouts, qu'il fait réellement la différence et qu'il dispose d'un grand nombre de ressorts à même de lui permettre de promouvoir sa compétitivité et gagner davantage de parts de marché. Le travail en profondeur mené des années durant s'est consolidé par la mobilisation des professionnels, aux côtés des pouvoirs publics, dont l'engagement s'est cristallisé en termes, notamment, d'élargissement de la gamme des produits et services, prestations de qualité, professionnalisme, sens du partenariat, écoute, proximité, anticipation, flexibilité, etc. Aujourd'hui, et à mi-chemin de la Vision 2020, les efforts doivent être centrés sur l'objectif visant la consolidation des acquis et la poursuite de la dynamique d'investissement tout en se focalisant sur un tourisme plus qualitatif, plus durable, plus responsable et s'adapter aux nouvelles tendances qui changent le visage du tourisme mondial.