Les attentats se multiplient en Afghanistan, renforçant le sentiment d'insécurité dans le pays. Jeudi 27 novembre, un véhicule diplomatique britannique a été visé le long de la route de Jalalabad par un attentat-suicide à la moto piégée à Kaboul, selon l'ambassade. Deux civils afghans ont été tués et dix personnes blessées, selon un premier bilan rapporté par le porte-parole de la police de Kaboul, Hashmat Stanakzai. Attaques quasi quotidiennes Plusieurs assauts ont endeuillé le pays ces dernières semaines. La capitale, Kaboul, plus particulièrement, est le théâtre d'attaques quasi quotidiennes attribuées par les autorités aux talibans. Lundi, deux soldats américains y ont été tués lorsque leur véhicule a été touché par une bombe artisanale.Dimanche,au moins 57 personnes ont été tuées et une soixantaine blessées par un kamikaze qui s'est fait exploser au milieu des spectateurs d'un match de volley-ball dans le district reculé de Yahya Khail, dans la province de Paktika (Sud-Est).Cette vague d'attentats intervient au moment où les troupes de combat de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) entament leur départ, laissant le pays aux mains des forces de sécurité afghanes. En 2015, une force étrangère résiduelle d'environ 12 500 hommes, affectée à l'assistance et à la formation, restera dans le pays pour une mission baptisée « Soutien résolu ». Des talibans afghans responsables de l'attentat le plus meurtrier de l'année Un attentat-suicide avait été perpétré sur un terrain de volley-ball, dimanche 23 novembre, faisant au moins 57 morts et 60 blessés, selon Attaullah Fazli, le vice-gouverneur de la province de Paktika, dans l'est de l'Afghanistan, où s'est déroulé le drame. Parmi les victimes se trouvaient des civils et des policiers. Il s'agissait d'un « match entre trois districts qui avait attiré une foule importante », a indiqué le porte-parole du gouverneur de la province, Mukhlis Afghan. L'auteur de l'attentat était un kamikaze à moto qui s'est fait exploser en pleine foule. « L'ampleur de l'attaque et ses suites sont choquantes », a ajouté Mukhlis Afghan, qui a demandé à Kaboul « d'envoyer des hélicoptères pour évacuer les blessés les plus atteints ». Le président Ashraf Ghani a rapidement condamné cette attaque « inhumaine et non islamique », ajoutant que « ce genre de massacre de civils ne peut être justifié ».