L'élément «l'Argan, pratiques et savoir-faire liés à l'arganier» a été inscrit, jeudi par l'Unesco, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Cette inscription intervient dans le cadre de la 9ème Session du Comité Intergouvernemental de Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel qui se tient au siège de l'Organisation onusienne à Paris, du 24 au 28 novembre 2014. Dans une déclaration à la MAP, l'Ambassadeur, Déléguée Permanente du Royaume du Maroc auprès de l'Unesco, Mme Zohour Alaoui, a affirmé que «cette inscription conforte, une fois de plus, la vision royale qui, en accordant une attention particulière au capital immatériel notamment pour son rôle capital dans la création des richesses, appelle tous les Marocains à être fiers de leur histoire, de leur identité, de leur patrimoine et de la richesse culturelle extraordinaire de notre pays». «C'est une immense fierté que l'élément l'Argan, pratiques et savoir-faire liés à l'arganier soit inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco», a souligné la diplomate marocaine, rendant hommage à l'ensemble des partenaires engagés dans la préparation du dossier de candidature de l'arganier notamment le ministère de la Culture, les femmes arganières et leurs coopératives, les associations des régions arganières et la Fondation Mohammed VI pour la Recherche et la Sauvegarde de l' Arganier. Elle a également salué le rôle fondamental joué par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification et l'Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l'Arganier dans la promotion des pratiques et des savoir-faire liés à l'arganier. Mme Alaoui a aussi insisté sur l'action menée par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération qui a pu, à travers sa contribution effective, assurer l'inscription de l'élément «l'Argan, pratiques et savoir-faire liés à l'arganier» sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Cette inscription constitue également une véritable reconnaissance par l'Unesco des pratiques et des savoir-faire liés à l'arganier qui sont particulièrement tenus et pratiqués par des femmes qui se regroupent aujourd'hui au sein des coopératives et des groupements d'intérêt économique pour mieux tirer profit de leur production, a ajouté l'ambassadeur. L'Unesco honore, de ce fait, ces savoir-faire qui se transmettent de génération en génération et qui illustrent le rôle fondamental que la femme joue dans le maintien des pratiques culturelles de dimension économique, sociale et environnementale contribuant à un développement durable et équitable, a-t-elle poursuivi. Pour Mme Alaoui, la reconnaissance internationale des spécificités de cet élément et la mise en valeur des différents savoir-faire relatifs à l'exploitation de l'arganier favorisera le respect de cette créativité humaine qui a su ingénieusement tirer profit des ressources naturelles dans une optique de développement durable et du respect du principe du genre et constituera pour les communautés concernées une formidable opportunité de lancer une toute nouvelle dynamique autour de la conservation et de la valorisation de l'arganier. Utilisée essentiellement dans l'alimentation, l'huile d'argan est également exploitée dans des recettes de pharmacopée ancestrale et dans des préparations cosmétiques qui font l'objet d'une demande qui ne cesse de s'accroître. Il est à signaler que l'inscription de cet élément accompagnera, également, le plan des oasis et d'arganier qui couvre la période 2011-2020, lancé, en 2011, par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, et qui vise la réhabilitation de 200.000 ha d'arganier et l'extension de sa culture en conduite moderne sur 5.000 ha et l'augmentation de la production de l'huile d'argan pour atteindre, en 2020, 10.000 tonnes/an, actuellement estimée à 4.000 tonnes/an. A rappeler que cette inscription intervient au lendemain de l'adoption par le Conseil exécutif de l'Unesco du projet de décision présenté par le Maroc, lors de la 195ème Session du Conseil exécutif qui s'est tenue au siège de l'Organisation en octobre dernier et qui affirme notamment que «le capital immatériel est une composante fondamentale du développement humain et que le patrimoine culturel immatériel, qui repose sur les traditions culturelles des peuples, représente une ressource fondamentale pour le développement durable qui doit être prise en considération dans les objectifs de développement durable pour l'après-2015».