Le Conseil régional de la région du Gharb Chrarda Bni Hsen a tenu sa session ordinaire d'Octobre dans un climat de tension, et ce en dehors des points inscrits à l'ordre du jour et qui sont d'une importance capitale : projet du budget pour l'exercice 2015, préparatifs et mesures prises par le ministère de l'Agriculture afin de réussir la saison agricole, les problèmes liés à la rentrée scolaire et universitaire, le plan d'action et approche pour l'accompagnement de la saison relative à la formation professionnelle, les problèmes et obstacles liés à l'insuffisance de l'infrastructure dans différents domaines. L'ouverture de la session a été marquée par l'exposé du président de la région, ensuite il y a eu maintes interventions de la part des membres du conseil, soit pour apporter une valeur ajoutée au fonctionnement du bureau dirigeant, soit pour critiquer la fusion de la région du Gharb Chrarda Bni Hsen avec la région de Rabat Zemmour Zaïr. Le débat, en présence du wali de la région, des gouverneurs de Sidi Slimane et Sidi Kacem, des délégués et directeurs des services extérieurs, n'était pas fructueux mais politisé. Cet état de choses reflète le degré d'immaturité de certains élus et donne une mauvaise image à cette institution. Le président du conseil municipal de Kénitra par intérim affilié au PJD et un parlementaire du même parti ont fortement critiqué l'attitude et le fonctionnement du bureau dirigeant le conseil (PAM) pour défendre la région et dénoncer le nouveau découpage territorial concernant la régionalisation élargie. L'un des membres du conseil a clarifié la situation en déclarant que le conseil a déjà organisé une journée d'étude et saisi par écrit le ministère de l'Intérieur concernant la situation de la région du Gharb Chrarda Bni Hsen, ses potentialités et ses besoins. Signalons qu'un membre (USFP) du bureau dirigeant le conseil a déclaré publiquement que les membres du PJD font une campagne électorale anticipée et paralysent les actions positives dans différents champs d'action. En principe, la session est un moment propice pour échanger des idées constructives, concevoir des programmes encourageant l'investissement pour faire face au chômage, à la pauvreté, créer des emplois pour les jeunes surtout dans le milieu rural, émanciper la femme rurale car la région est à vocation agricole, construire des routes reliant les douars pour lutter contre l'exclusion et la marginalisation de cette population. Malheureusement, l'absence de confiance entre les élus de ce conseil constitue un frein pour tout développement.